Fondation de Sainte-Justine, il y a cent ans!
Rares sont les Montréalais, qui en entendant le nom Sainte-Justine, ne savent pas qu’il s’agit d’un hôpital consacré aux enfants. Cependant, encore plus rares peut-être, sont ceux qui savent que l’hôpital Sainte-Justine a vu le jour en plein cœur du Plateau Mont-Royal.
Il y a cent ans, c’est au 644 rue Saint-Denis, tout juste au sud de la rue Roy, que fut fondée cette institution unique. C’est l’état lamentable de la santé publique infantile qui poussera certains médecins et personnes charitables à unir leurs efforts.
Un court extrait du livre «Naître, vivre, grandir, Sainte-Justine 1907-2007» de l’auteure Denyse Baillargeon, paru chez Boréal.
« La fondation de l’Hôpital Sainte-Justine en 1907 survient dans un contexte où les ravages causés par la mortalité infantile commencent à inquiéter sérieusement les élites canadiennes-françaises. Et pour cause : durant la première décennie du XXème siècle, plus d’un enfant sur quatre meurt à Montréal durant sa première année de vie des suites de maladies infectieuses et contagieuses, de problèmes pulmonaires et surtout de diarrhées causées par la mauvaise qualité de l’eau et du lait. Réputée être la ville occidentale la plus meurtrière pour ses nouveaux-nés, Montréal se classe alors au deuxième rang à l’échelle mondiale pour sa mortalité infantile, après Calcutta».
Vous avez bien lu!
Cette triste réalité sensibilisera aussi les autorités à surveiller davantage l’état du réseau d’aqueduc et le législateur à imposer la pasteurisation du lait. Il faudra un jour écrire une page sur cette «saga» du lait au tournant du siècle à Montréal.
L’Hôpital demeurera deux ans à cet endroit.
L’idée d’un hôpital pour enfants fut lancée en février 1907 lors d’une conférence du docteur Raoul Masson. Quelques mois plus tard, l’idée est reprise par le docteur Irma Levasseur (première femme médecin canadienne-française). En mai, le Dr. Levasseur organise une rencontre afin de jeter les bases d’un tel hôpital. En novembre, une rencontre est organisée entre Le Vasseur et madame Justine Lacoste-Beaubien, une dame de la bonne société montréalaise. Je reviens au livre de madame Baillargeon : «Dès le lendemain, Justine Lacoste-Beaubien trouve une maison située rue St-Denis, où le docteur Le Vasseur transporte un bébé de cinq mois gravement malade qu’elle gardait chez elle pour mieux en prendre soin. Le 30 novembre 1907 se tenait dans cette maison, la réunion de fondation de l’hôpital. C’est un hôpital de douze lits à cette époque.
En février, l’idée est née d’ouvrir un hôpital; en novembre, l’hôpital occupé! Pas pire hein! Le CHUM de 2007 ne peut pas en dire autant!
En mai 1908, l’hôpital déménage au 820, rue de Lorimier au sud de Rachel (ce qui serait actuellement le 4056). Il y sera jusqu’en 1914; moment où l’hôpital déménagera à nouveau sur la rue Saint-Denis, près de Bellechasse. J’ai moi-même séjourné une semaine au Sainte-Justine de la rue Saint-Denis, à la suite d’un accident de jeu qui m’a laissé 16 points de suture sur le coco. Ma chambre donnait sur Saint-Denis puisque je me souviens avoir regardé manœuvrer tramway et trolleybus dans le garage de la STCUM juste en face. C’était en 1954.
L’immeuble de la rue de Lorimier est montré par la suite, dans les atlas, comme étant l’école «Providence Sainte-Geneviève school». L’emplacement est occupé aujourd’hui par l’école Saint-Joseph. Sainte-Justine déménagera finalement sur Côte Sainte-Catherine le 20 octobre 1957.
À suivre!
J’ai erré ! J’en conviens, je l’avoue!
J’ai erré de 15 pieds!
car en s’enfonçant
de 15 pieds, 5 mètres… sur le terrain, vers la maison,
dans le même axe,
la même prise de vue peut – être faite
sans les arbres qui obstruent la vue
et sans avoir à retoucher lourdement le résultat
pour faire l’image connue !
J’ai erré de 15 pieds! J’en conviens, je l’avoue !
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Mais… ??? Gabriel … qu’est – ce qui justifie la note :
» D’APRèS PHOTOGRAPHIE
LAPRÉS & LAVERGNE
MONTREAL » ?
J’avais d’abord cru qu’il existait un
» dessin en perspective » de l ‘architecte Lionais de + – 1870…
illustrant la résidence des frères Lionais…
dessin encore accessible en 1901 et même plus tard, + – 1910 ?
dont se serait servi le photographe
pour s’aider à se placer tout de suite au bon point de vue
pour photographier la résidence?
En plaçant l’objectif à la même hauteur
que le plancher de la galerie .
Et que l’appareil photo était alors situé sur le trottoir
de l’avenue de Lorimier !
Je vais errer de nouveau et suggérer
que pour obtenir l’image finale,
ayant avancé de 15 pieds sur le terrain …
le photographe aurait dû prendre 3 ( 5 ? ) photos
en faisant un petit » panoramique « ?
L’ouvrage de l’artiste graphique
aurait alors consisté à » coller » ces trois photos
sans que ce travail laisse des traces sur
le résultat final !?
Y a -t -il un historien – photographe – architecte dans la salle ?
Voici ce que j’ai trouvé : HÔPITAL SAINTE-JUSTINE, Rapport annuel de l’Hôpital Sainte-Justine pour les enfants, Montréal, Hôpital Sainte-Justine, 1908.
Une bizarrerie, devenue une icône ?
Je trouvais qu’il y avait deux bizarreries présentes dans l’image de l’hôpital Sainte – Justine
( 1908 – 1914 ) la plus répandue sur internet:
Première bizarrerie :
Cette mention, en bas à droite :
» D’APRèS PHOTOGRAPHIE LAPRÉS & LAVERGNE MONTREAL »
Voici ce que j’ai trouvé lors d’une recherche :
http://numerique.banq.qc.ca/patrimoine/details/52327/2291964
journal La Presse, samedi 17 avril 1982, G. Vivre aujourd’hui page G1
la photo est pleine d’arbres où l e « bas de vignette » mentionne :
» De 1909 à 1912, l’hôpital Sainte-Justine a logé dans cette grande maison de la rue de Lorimier qui comptait une vingtaine de lits »
J’en déduis que :
L’image, … » l’icône » que nous connaissons tous aujourd’hui de l’hôpital Sainte-Justine de 1908 à 1914
semble bien être un travail
fait au » Photoshop » ( !!! ) de l’époque ( vers 1909 ? )
c’est à dire une reconstitution où l’artiste graphique de 1909
a travaillé dur pour enlever les arbres
qui paraissent sur la photographie originale !!!
et faire apparaître ainsi l’image parfaite,
» l’icône »
que nous connaissons depuis !!!
Bonjour Jean-Paul,
D’après moi, les arbres sont là et le studio de Laprés et Lavergne a du installer sa caméra plus à l’intérieur du terrain, derrière la ligne des arbres ???
Bravo pour votre société généalogique et cette petite histoire de l’hôpital sainte-Justine
Dans le cadre de mon projet poétique blogs-musée aléatoires pour déposer mon oeuvre littéraire aléatoire,
Permettez-moi de vous offrir une chanson sur le thème de l’hôpital Sainte-Justine
En arrière de l’hôpital Sainte-Justine
En arrière d’l’hôpital Sainte-Justine
tout au fond du parking des Jos Bines
y a une clôture de broche un peu moche
avec un trou qui a l’air un peu croche
J’ai marche toute la nuit
en vagabond poète
avais besoin d’une cachette
pour lire le journal le Devoir
avant d’m’endormir un beau soir
Refrain
dans le cosmos
y a plein de trous noirs
qui avalent des soleils
par milliards
comme Chantal Hebert
dans son bel habit noir
aspire toute ma lumière
quand j’la lis dans l’Devoir
En arrière d’l’hôpital Sainte-Justine
tout au fond du parking des Jos bines
j’ai passé au travers du trou noir
de la clôture, tel un soleil dans l’soir
pour tomber sur des feuilles
qui me craquent dans ‘dos
comme je craque
pour une femme cerveau
passionnée de ses mots
comme du chant des oiseaux
En arrière d’l’hôpital Sainte-Justine
tout au fond du parking des Jos Bines
Ulysse rêve de sa Pénélope
Dulcinée sourit à Don Quichotte
j’ai spotte ben caché
sous le pont de Ste-Rose
un vieux carré d’ciment
pas d’clôture en avant
pour une nuit d’poésie
enflammée par sa prose
Refrain final
dans le cosmos
y a plein de trous noirs
qui avalent des soleils
par milliards
comme Chantal Hebert
dans son bel habit noir
aspire toute ma lumière
quand j’la lis dans l’devoir
comme Chantal Hebert
dans son bel habit noir
quand je dépose
ma tête endormie
sous la douce page éditoriale
du Devoir
Pierrot
vagabond céleste