Histoire du Plateau – Jour de déménagement
Avec le mois de juillet viennent les vacances; mais avec le 1er juillet, vient le jour du déménagement. Comme disais Pauline Julien :… »j’sais pas si j’vas déménager, où rester là! ».
Dans cette photo des années 1930 (il ne faut pas se fier à l’allure des camions de déménagements que l’on y voit), plusieurs familles semblent avoir pris leur décision. Pour sa part, le cheval attends patiemment que la « waguine » soit remplie et, bien qu’il n’y ait pas beaucoup d’herbe à brouter, au moins il n’a pas à descendre de glacière, lui. On se rends compte que l’univers domestique des familles moins nanties tenait à peu de choses; en fait, il tenait dans une charrette. Il faut dire qu’ils n’ont pas eu à penser aux téléviseurs, aux décodeurs du salon et de la cuisine (sans compter peut-être aussi celui de la chambre) aux lecteurs CD et DVD; l’ordinateur et son moniteur; les nombreux téléphones; le congélateur et le gros frigidaire; pas de bibliothèque non plus; un ou deux garde-robes à vider par logement; pas de ventilateurs ou airs climatisés; les nombreuses plantes vertes; etc. etc. Ah! oui; j’allais oublier le micro-ondes. le « blender », la « Wii », l’équipement de hockey, les pneus d’hiver, etc. etc.
Les meubles sont réduits à leur plus simple expression. En plus, le tout finit par être aussi un peu brinquebalant; on peut le comprendre avec ces transports souvent annuels.
Heureusement, les temps changent et des firmes spécialisées se sont développées. On peut penser à J.B. Baillargeon transport, qui fut longtemps « la firme » de déménagement à Montréal. Rien n’arrêtait le progrès pour son propriétaire. À preuve, les dessins suivants proposant un camion futuriste.
Sur le camion, on peut lire « De Luxe Plus »; rien de moins. C’est sûr qu’avec ça, ni la compagnie, et encore moins le client, ne passaient inaperçus.
À l’époque, c’est le premier mai qui est le jour des déménagements. En témoigne le chétif feuillage de l’arbre à l’arrière plan.