Le parc La Fontaine de mon adolescence.
La patinoire artificielle du parc La Fontaine
En 1954, le parc La Fontaine se dote d’une patinoire « artificielle ». L’installation est non seulement innovatrice; mais surtout très impressionnante avec ses kilomètres de tuyauterie.
Finies, les saisons écourtées; finis, les redoux dévastateurs ! Outre l’intérêt de cette « assurance froidure », c’est surtout la longueur de la saison qui s’allonge au grand plaisir de tous, en y ajoutant plusieurs semaines. Les jeunes peuvent maintenant planifier leurs sorties, sans risque de se faire jouer une patte par la météo. Située à l’arrière du chalet de l’avenue Calixa-Lavallée, au centre du parc, cette patinoire est la coqueluche des adolescents du quartier et est bondée de jeunes du midi jusqu’au soir. On y tournoie en couple, en se prenant par la taille; ou en solo, surtout pour les garçons, pour y faire montre de nos capacités de patineurs de vitesse.
L’époque nous présente des ados bien sages et qui vont même patiner tout cravatés. Cliquez sur les photos pour les agrandir et prendre connaissance des différents participants à cette séance de patinage.
Après quelques tours on s’arrête en bordure, en s’appuyant à la bande de bois, pour y jaser entre amis ou faire les yeux doux à notre flamme. Personnellement, je peux vous dire que notre jeune couple adolescent y était tous les soirs et que nous avons probablement parcouru la distance de la terre à la lune quelques fois sur cette patinoire. Que de souvenirs!
Cette installation est révolutionnaire pour l’époque, tout comme le réaménagement du parc La Fontaine qu’entreprends Claude Robillard, nommé l’année précédente comme directeur du tout nouveau Service des parcs de la Ville de Montréal. Ce service est d’ailleurs installé à l’époque dans le chalet que l’on voit sur la photo.
Les années 1950 verront alors une transformation majeure de notre bon vieux parc avec la création, entre autres, du grand chalet-restaurant; du Théâtre de Verdure; du Jardin des Merveilles. Bien sûr, le parc La Fontaine dans sa version « Âge d’Or » des années 1930-1940, y a perdu quelques plumes (le pont des amoureux, les grandes serres, la maison du responsable du parc, etc.), mais il a alors atteint une certaine modernité qui en fait toujours un élément exceptionnel du patrimoine montréalais.
En attendant, cette année, nous avons malheureusement déjà accroché nos patins ! Par contre, Il nous reste toujours les Canadiens !
Photo de la patinoire municipale en activité en janvier 2007.