“Un autobus électrique »
Les belles heures du transport en commun à Montréal reposent sûrement sur les « années tramway ».
Le nombre de circuits et de voitures assuraient un service hors pair. Le tramway roule en ville depuis 1860. D’abord tiré par des chevaux, le tramway devient électrique en 1892, avec le « Rocket » qui circule dans les rues du Plateau. Ce mode de transport sera le roi des rues montréalaises pour les trois premières décennies du siècle dernier. Il sera peu à peu remplacé par les autobus.
Le trolleybus
Entre temps, en 1937, la « Montreal Tramway » s’entiche d’une nouveauté britannique, l’autobus électrique. Après une première ligne sur Beaubien, la ligne « Amherst / Christophe-Colomb » relie maintenant le Carré Viger à la rue Villeray avec ces « trolleybus ».
Silencieux, confortable, avec un système de chauffage très performant, le trolleybus offre surtout l’avantage d’aller chercher les clients en bordure de trottoir contrairement au tramway qui est prisonnier de ses rails. Il manœuvre facilement dans le trafic et peut se déployer d’une bonne quinzaine de pieds, de part et d’autre de ses fils aériens. Tout comme le tramway, ce véhicule électrique ne résiste pas finalement aux efforts des grands constructeurs américains de bus à essence afin d’imposer le bus dans les rues d’Amérique du Nord.
Le tramway nous quitte en 1959 et le trolleybus en 1966. Le transport en commun électrifié disparaît alors de Montréal. Mais quatre mois plus tard il revient en force avec l’inauguration du métro. Quant aux vieux trolleys, ils prennent une retraite dorée très enviable en allant se prélasser sous le chaud soleil de Mexico pendant une quinzaine d’années encore. En 2016, on parle du futur Réseau électrique métropolitain (le REM) qui mettra aussi à profit l’électricité pour déplacer bientôt les montréalais.
Mon grand-père était inspecteur pour eux j’ai son carnet de note des heures