L’école Sainte-Véronique
École Sainte-Véronique
En septembre 1949, âgée de six ans et accompagnée de ma mère, j’entre toute craintive à l’école Sainte-Véronique, au 4247 rue Parthenais. C’est mon premier jour d’école ! Et mon premier départ de la maison ! Départ qui ouvre devant moi un long parcours d’études de plus de 21 ans! L’institution est tenue par les Sœurs des Saints-Noms-de-Jésus-et-de-Marie qui la gèrent et y enseignent.
Mon enseignante titulaire, cependant, est laïque : Mme Painchaud, une femme extraordinaire! Avec elle et mes autres enseignantes, j’apprends à aimer l’école. C’est l’année des premiers sacrements : Pardon, Confirmation, Eucharistie. Ce dernier sacrement tombe un dimanche 23 avril 1950, jour de mon anniversaire de naissance. J’habite alors sur la rue Rachel face à la nef de l’église de l’Immaculée-Conception. Après la cérémonie, Mme Painchaud traverse la rue en toute hâte pour venir m’offrir un cadeau « au cas où, en ce jour spécial, on aurait oublié de souligner ton anniversaire… ! ». C’est une petite poupée en costume hollandais nichée dans une belle boite de couleur bleu ciel. Moi qui aime les poupées, je suis comblée mais surtout touchée par cette délicate attention!
En route vers le pensionnat du Mont-Royal
En juin 1950, je quitte l’école Sainte-Véronique à regret pour me diriger désormais vers le pensionnat du Mont-Royal, institution également gérée par les S.N.J.M. et qui offre le cours primaire à partir de la deuxième année. Ma voisine, Louise Fleury, élève du pensionnat engagée dans le cours Lettres et Sciences, m’y conduit chaque matin, pendant quelques années.
Je troque la tenue vestimentaire libre pour le costume obligatoire taillé dans un tissu bleu marin avec un corsage à plis plats et l’ajout d’un col et de poignets amovibles en matière plastique, pour faciliter l’entretien. Je devrai porter ce costume même par temps chaud.
Lorsque Louise gradue, elle me choisit comme petit page lors de la remise des diplômes et des prix. Elle suit en cela une tradition de l’institution : chaque graduée est accompagnée d’un petit page qui lui est dévoué. J’avais également été petit page d’une autre finissante l’année précédente. Je connais donc le métier.
© 2023 SHP et Louise Dazé,
Photos Louise Dazé
Une de nos lectrice Nicole Laverdière nous a confié cette photo de classe, dans l’espoir que l’on pourra l’aider à retrouver les noms des religieuses.
Moi aussi je suis allée à l’école Sainte-Véronique en première année avec Mme Mathieu, en 2 année avec Mme Boudrias avec Mme Favreau en 4 année.
En 5 année nous avons été transférées à l’école Saint-Louis-de-Gonzague, l’école des garçons au coin des rues Chapleau et Rachel.
Nom du professeure Mme Barrette puis retour à Sainte-Véronique en 6 année avec Mme Plante et Mme Loiselle une perle.
En 8 année nous avons été transférées pour un groupe à l’école Immaculée-Conception et d’autres à Chamily – Delorimier au coin des rues Delorimier et Saint Joseph ce fût mon cas.
Moi aussi je suis allée à l’école Sainte-Véronique et j’ai une photo datée du 5 Juin 1962 avec les sœurs, mais je me ne rappelle pas de leurs noms. J’ai demeuré sur la rue Messier de 1957 à 1965 près de l’avenue du Mont-Royal. La ruelle était notre lieu de jeu, ainsi que le parc Baldwin. J’ai appris à nager à la piscine Immaculée-Conception enfin je le crois. J’ai connu le chinois qui repassait les chemises de mon père sur la rue Parthenais. Il y avait aussi une taverne au coin de Parthenais Messier donc je ne me souviens plus du nom, la “run du lait” et le marchand de glace tiré par les chevaux, Chips Fiesta, “Grocerie Québec” sur l’avenue du Mont Royal et Messier ainsi que la buanderie, le “guenillou”, “bonhomme sept heures”, le bruit de la sirène en cas de guerre.
Bonjour, moi je suis allée à l’école Sainte-Véronique de la 3ieme année jusqu’à la 6 et 7ieme année. On avait fait une 6 et 7 pour sauter la 7 ieme année. Après je suis allée a la Polyvalente Jeanne-Mance qui a ouvert cette même année où je commençais en secondaire 2 (en 8ieme).
J’avais Madame Favreau en 3 ieme.
Ginette Thisdale en 4 ieme. Ma prof préférée à Sainte-Véronique. Elle était juste et valorisait toute les élèves.
C’était en quelle année, votre arrivée à la Polyvalente ? J’ai enseigné les arts plastiques à cette école en 1971-1972. J’enseignais en 1ère et 3e secondaire.
Quelle belle vivacité ces blogues, en textes et en images !!!!
Située en face de l’école Saint François Xavier….pour garçons.
Le midi…le bonheur pour les rencontres.
J’ai porté un costume de couventine, le même que sur la photo, au couvent Sainte-Thérèse de Blainville. Cependant il était dirigé par les religieuses de la Congrégation Notre-Dame. Les communautés avaient-elles le même couturier? Il n’a sûrement pas fait fortune. C’était très inconfortable, surtout le plastique qui craquelait et entrait dans la peau.
Niveau inconfort, vous avez parfaitement raison, Mme Olivier. Et que penser du port du costume lors des canicules de juin ! L’avantage du costume était qu’en se levant le matin, je n’avais pas à me demander quoi porter. Et le deuxième avantage était que tout le monde était sur un même pied d’égalité. Encore aujourd’hui, je me surprends à choisir le même type de vêtement durant de longues semaines. Sans doute un pli acquis lors de mon passage au pensionnat.
Voilà pourquoi j’aime gérer ce blogue, à chaque fois il satisfait ma curiosité et m’apprend de nouvelle chose. Le fromage fermier à pâte fraîche “Le couventine” porte ce nom en hommage aux nombreuses religieuses de la famille Médard.
Qu’est devenue l’école Sainte-Véronique?
Elle a été rasée et remplacée par la résidence “Sainte-Véronique” en retrait et un peu placé en diagonale avec un petit jardin derrière et un autre devant. Son entrée est maintenant sur l’autre rue au 4220 rue Messier voisinant le centre d’hébergement Bruchesi.
Madame Dazé, la tenue vestimentaire qui vous sera imposée au pensionnat Mont-Royal avait le nom de “couventine” je crois. Sans doute un héritage du couvent occupé lors par les sœurs des Saints-Noms-de-Jésus-et-de-Marie qui dirigeaient le pensionnat.
M. Pasquini, merci pour cette précieuse information. J’ignorais que le mot “couventine” pouvait se rapporter à la tenue vestimentaire d’une “couventine” c’est-à-dire, selon le sens que je lui donnais, d’une jeune fille fréquentant un couvent. Une brève recherche m’a fait également découvrir que ce nom était attribué à un fromage suisse et à un cognac. Comme quoi un mot peut voyager d’une sphère à l’autre pour un enrichissement de notre réalité !
Voilà pourquoi j’aime gérer ce blogue, à chaque fois il satisfait ma curiosité et m’apprend de nouvelles choses.
Le fromage fermier à pâte fraîche “Le couventine” porte ce nom en hommage aux nombreuses religieuses de la famille Médard.
Une étiquette de cognac “Couventine” aurait également porté ce nom.
Merci, M. Pasquini, pour ces belles trouvailles et ces compléments d’information.