Le United et les 5-10-15
Ancêtres des magasins Dollarama, les 5-10-15, communément appelés les quinze cennes, offraient des produits de toutes sortes pour quelques cents. Aussi reconnus pour leur populaire comptoir-lunch, les Woolworth, Kresge et United se sont installés sur l’avenue du Mont-Royal pendant des décennies, dès 1910, s’adressant à une clientèle issue des milieux ouvriers. La majorité des 5-10-15 au Québec ont fermé dans les années 1980.
L’auteur André Carpentier nous a confié une série de cinq textes pour nous faire revivre cette époque.
Ses textes ont été calligraphiés sur l’asphalte de l’avenue du Mont-Royal par Romain Boz et resteront visibles pendant tout l’été 2023 sur l’avenue rendue piétonne.
1er texte
Pour un enfant, le United,
sorte de bazar
nord-américain,
plus qu’un commerce
de commodité, était
une caverne d’Ali Baba
pleine de merveilles.
Pour un enfant, le United,
sorte de bazar
nord-américain,
plus qu’un commerce
de commodité, était
une caverne d’Ali Baba
pleine de merveilles.
2e texte
Il n’y avait pas de honte
à acheter des articles
ménagers, vêtements et
objets de décoration à bas
prix chez United,
mais on n’en parlait
à personne.
Il n’y avait pas de honte
à acheter des articles
ménagers, vêtements et
objets de décoration à bas
prix chez United,
mais on n’en parlait
à personne.
3e texte
Les quinze cennes avaient
souvent un comptoir-lunch,
comme dans Bonheur d’occasion,
où nos mères prenaient
un repas pour pas cher
durant leur magasinage.
Les quinze cennes avaient
souvent un comptoir-lunch,
comme dans Bonheur d’occasion,
où nos mères prenaient
un repas pour pas cher
durant leur magasinage.
4e texte
On trouvait parfois
un photomaton,
dans les quinze cennes;
pour un léger surplus,
une employée colorisait
au pinceau votre
photo noir et blanc.
On trouvait parfois
un photomaton,
dans les quinze cennes;
pour un léger surplus,
une employée colorisait
au pinceau votre
photo noir et blanc.
5e texte
Même en milieu
100% francophone,
les quinze cennes
déployaient un affichage
en anglais; on se disait que
c’était parce que ces
commerces étaient
américains.
Même en milieu
100% francophone,
les quinze cennes
déployaient un affichage
en anglais; on se disait que
c’était parce que ces
commerces étaient
américains.
© 2023, SHP Myriam Wojcik et Gabriel Deschambault,
© 2023, textes André Carpentier,
© 2023, photos Ange Pasquini,
© 2023, illustration : Marie Josée-Hudon
Pour en savoir plus
- par Michèle Olivier, Premier emploi
- Index, des 30 lieux de l’avenue du Mont-Royal
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Au Woolworth les serveuses portaient un costume: coiffe et tablier, chemisier manche courte avec revers. Elles étaient bien coiffées et courtoises.
Qui s’en souvient?
En passant, auriez-vous des photos de ces serveuses avec leur charmant costume?
J’y allais boire un « Milk check » ou une « cream soda » comprenant une boule de crème glacée vanille, c’était mon petit bonheur d’enfant.
J’ai travaillé au United au coin de Papineau juste avant la banque Royale. Que de souvenirs de ma jeunesse sur le Plateau, c’était réellement bien le Plateau autrefois.
Il y avait une vie familiale et de voisinage.
Que penser de L.N.Messier
C’était chic et swell.
United cigar store…..De Lorimier et Mont-Royal
J’y achetais mon roman X-13 tous les vendredis soirs, écrit par Pierre Saurel … le père Ovide de Séraphin…Pierre Daignault
Juste à côté du barbier
Oups….j’ai mélangé les United.