Les abattoirs de l’Est
Afin d’assurer un plus grand contrôle sanitaire sur le marché de la viande, la ville de Montréal crée, en 1881, deux grands abattoirs publics, aux extrémités de la municipalité. À l’est, les installations sont construites sur les terrains du Canadien Pacifique, entre d’Iberville et les voies de chemin de fer, ce qui permettait l’acheminement des animaux en ville. Les Abattoirs fermeront en 1977. « Le Journal de Montréal » s’y trouve aujourd’hui.
L’animateur et critique littéraire à radio Canada André Carpentier nous a confié une série de cinq textes pour nous faire revivre cette époque.
L’animateur et critique littéraire à radio Canada André Carpentier nous a confié une série de cinq textes pour nous faire revivre cette époque.
1er texte
Nous savions tous que le bétail était amené par train, abattu d’un coup de masse, saigné, dépecé sur place, puis acheminé vers les marchés de la ville.
Nous savions tous que le bétail était amené par train, abattu d’un coup de masse, saigné, dépecé sur place, puis acheminé vers les marchés de la ville.
2e texte
Il faut imaginer les Abattoirs de l’Est bordés d’enclos, propageant les odeurs et cris de bestiaux, l’animation des trains et des camions de distribution…
Il faut imaginer les Abattoirs de l’Est bordés d’enclos, propageant les odeurs et cris de bestiaux, l’animation des trains et des camions de distribution…
3e texte
On imagine les problèmes sanitaires posés par les étals de bouchers et les déchets d’abattage avant les grands abattoirs; on était loin de la viande sous vide.
On imagine les problèmes sanitaires posés par les étals de bouchers et les déchets d’abattage avant les grands abattoirs; on était loin de la viande sous vide.
4e texte
Les Abattoirs de l’Est et les entreprises afférentes ont assuré beaucoup d’emplois à nos familles fondatrices du Plateau Mont-Royal et de Rosemont.
Les Abattoirs de l’Est et les entreprises afférentes ont assuré beaucoup d’emplois à nos familles fondatrices du Plateau Mont-Royal et de Rosemont.
5e texte
Regardant vers l’Est dans l’avenue du Mont-Royal, on apercevait les Abattoirs de l’Est. Les gens du Plateau ont souri, en 1985, d’y voir surgir le Journal de Montréal.
Regardant vers l’Est dans l’avenue du Mont-Royal, on apercevait les Abattoirs de l’Est. Les gens du Plateau ont souri, en 1985, d’y voir surgir le Journal de Montréal.
Ses cinq textes ont été calligraphiés sur l’asphalte de l’avenue du Mont-Royal par Romain Boz et resteront visibles pendant tout l’été 2023 sur l’avenue rendue piétonne.
© 2023, SHP Myriam Wojcik et Gabriel Deschambault,
© 2023, textes André Carpentier,
© 2023, illustration et photo : Ange Pasquini
Pour en savoir plus
- Gabriel Deschambault, Les grands abattoirs de l’Est »
- Index, des 30 lieux de l’avenue du Mont-Royal
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J’adore l’idée de ces petits textes sur l’histoire du Plateau.
Merci beaucoup.
Merci pour votre enthousiasme concernant ces petits textes sur l’histoire du Plateau. En 2023, de nombreux efforts ont été réalisés pour d’abord trouver et composer ces textes, puis pour les faire calligraphier sur la chaussée. L’objectif était de s’assurer que ces actions éphémères ne disparaissent pas sans laisser de trace. C’est une belle initiative qui mérite d’être soulignée.
Il serait intéressant de connaître quelles familles restaient près des abattoirs et y travaillaient à l époque. L’odeur devait être insupportable et quand le vent s’en mêlait aussi.