Les débuts du Centre Sablon (Volet 1)
1951, j’ai 16 ans, de la fenêtre de ma chambre, je contemple ce rêve devenu réalité, l’édifice tant attendu et imaginé, est devant moi. Je me retiens pour ne pas traverser la rue immédiatement. Le lancement est dans quelques jours.
Enfin, j’ai pu discuté avec le père Sablon, pour savoir comment j’allais pouvoir m’impliquer au centre et voir avec lui ce que je pourrais y faire. Je voulais absolument être là, faire partie des bénévoles. Sa réponse fut nette : « D’accord, pour un début ! », me dit-il.
C’était peu, mais l’important était d’en faire partie. Son bureau situé au sous-sol du centre était vraiment tout petit, une table, une chaise et un petit meuble pour le rangement. Je commençais par le balayer, le ranger et à répondre à quelques appels téléphoniques et heureusement que que quelques mois plus tard, son bureau fut transféré dans un local plus grand. La grande aventure pour moi, commençait j’avais vraiment hâte de rencontrer les membres du personnel. En réalité, tous étaient bénévoles, l’administration n’avait pas encore les moyens de rémunérer du personnel.
Récollection, chez les bénévoles: Sablon, nous réunissait pour des rencontres à l’extérieur, pour une temps de réflexion,de prière et homélie et discussions, repas en commun et retour.
Surprise, ce sont surtout des couples, et des adultes, aucun jeune sauf moi, je ne m’attendais pas à cela. Mais finalement, c’est formidable, ils me prennent tous pour leur fille. Il y avait les Langevin, les Marcoux, les Rinfret, les Gilbert, Hélène Côté, Jean-Paul Messier, Paul Panneton, Jacques Chevrier, Jos Guy, Marcel Racine, plusieurs ne sont restés que quelque temps et au fil des ans, un grand nombre se joindront aux premiers. J’ai une liste de 65 pages de bénévoles et de sportifs des débuts de 1951 à 1960, ce que l’on nommait « anciens ».
Le Sablon du parc Lafontaine n’avait pas changé : il aimait toujours taquiner et provoquer sans malice. Un soir, après une réunion, je suis assise près de Jean-Paul Messier, Sablon et une autre personne. Nous bavardions tranquillement, lorsque Sablon, fidèle à lui-même, se mit à me harceler avec ses moqueries.
Agacée, je l’avertis d’un ton ferme :
« Arrêtez, ou je vous lance ma cuillère pleine de crème glacée ! » Il esquissa un sourire provocateur et rétorqua :
« Tu as peur ! »
À ces mots, je lançai la cuillère. Au même instant, il bondit de sa chaise, rouge de colère, en pestant :
« Eh ! Tu as sali ma soutane ! »
Je répondis, impassible :
« Évidemment. Je vous avais prévenu ».
Le bouche-à-oreille a fait son effet, les jeunes sont heureux de se retrouver dans l’escalier du centre, et contrairement à l’école où les garçons sont dans une école et les filles dans une autre, au centre c’est mixte. Alors dans le dans les escaliers, les jeunes se parlent, s’échangent des rencontres, flânent, mais Sablon vient faire son tour, propose aux jeunes de jouer au badminton au ballon-volant, au ping-pong à la boxe, etc.
Alors peu de temps après l’ouverture, les salles sont remplies de jeunes, et comme Sablon a cette facilité pour déceler les qualités chez les gens, il propose à un de s’occuper du Ping-pong, à un autre de s’occuper du ballon-volant, trouve quelqu’un pour chacun des sports, ce qui fait que les jeunes se retrouvent dans toutes les salles du centre avec bonheur. Il y a aussi deux salles de quilles. Alors Yvon Charbonneau forme les équipes d’adultes et de jeunes, ça fourmille au centre et Sablon est content.
Enfin, j’ai pu discuté avec le père Sablon, pour savoir comment j’allais pouvoir m’impliquer au centre et voir avec lui ce que je pourrais y faire. Je voulais absolument être là, faire partie des bénévoles. Sa réponse fut nette : « D’accord, pour un début ! », me dit-il.
C’était peu, mais l’important était d’en faire partie. Son bureau situé au sous-sol du centre était vraiment tout petit, une table, une chaise et un petit meuble pour le rangement. Je commençais par le balayer, le ranger et à répondre à quelques appels téléphoniques et heureusement que que quelques mois plus tard, son bureau fut transféré dans un local plus grand. La grande aventure pour moi, commençait j’avais vraiment hâte de rencontrer les membres du personnel. En réalité, tous étaient bénévoles, l’administration n’avait pas encore les moyens de rémunérer du personnel.

Récollection, chez les bénévoles: Sablon, nous réunissait pour des rencontres à l’extérieur, pour une temps de réflexion,de prière et homélie et discussions, repas en commun et retour.
Surprise, ce sont surtout des couples, et des adultes, aucun jeune sauf moi, je ne m’attendais pas à cela. Mais finalement, c’est formidable, ils me prennent tous pour leur fille. Il y avait les Langevin, les Marcoux, les Rinfret, les Gilbert, Hélène Côté, Jean-Paul Messier, Paul Panneton, Jacques Chevrier, Jos Guy, Marcel Racine, plusieurs ne sont restés que quelque temps et au fil des ans, un grand nombre se joindront aux premiers. J’ai une liste de 65 pages de bénévoles et de sportifs des débuts de 1951 à 1960, ce que l’on nommait « anciens ».
Le Sablon du parc Lafontaine n’avait pas changé : il aimait toujours taquiner et provoquer sans malice. Un soir, après une réunion, je suis assise près de Jean-Paul Messier, Sablon et une autre personne. Nous bavardions tranquillement, lorsque Sablon, fidèle à lui-même, se mit à me harceler avec ses moqueries.
Agacée, je l’avertis d’un ton ferme :
« Arrêtez, ou je vous lance ma cuillère pleine de crème glacée ! » Il esquissa un sourire provocateur et rétorqua :
« Tu as peur ! »
À ces mots, je lançai la cuillère. Au même instant, il bondit de sa chaise, rouge de colère, en pestant :
« Eh ! Tu as sali ma soutane ! »
Je répondis, impassible :
« Évidemment. Je vous avais prévenu ».


Alors peu de temps après l’ouverture, les salles sont remplies de jeunes, et comme Sablon a cette facilité pour déceler les qualités chez les gens, il propose à un de s’occuper du Ping-pong, à un autre de s’occuper du ballon-volant, trouve quelqu’un pour chacun des sports, ce qui fait que les jeunes se retrouvent dans toutes les salles du centre avec bonheur. Il y a aussi deux salles de quilles. Alors Yvon Charbonneau forme les équipes d’adultes et de jeunes, ça fourmille au centre et Sablon est content.

© SHP et Lise Corbeil-Robin, 2025
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