Ma vieille rue Mont-Royal
La rue Mont-Royal
Ma bonne vieille rue Mont-Royal vole encore la vedette dans l’actualité. C’est fascinant!
Comme on m’y a promené en «carosse», dans ma toute tendre enfance, et étant donné mon âge (presque) canonique, je me considère donc habilité à commenter humblement la situation de cette rue que j’adore.
Pour ce qui est de l’aménagement actuel de la rue en mode Covid, je ne partage pas cette idée. Mais je serai des plus heureux de changer mon point de vue si cela réussit à dynamiser mon «trésor national» du Plateau. Je clos ici ce premier sujet.
Depuis quelques jours je me dis, qu’est-ce qu’on pourrait bien faire pour que les gens retombent en amour avec cette rue ? Parce que justement, il y a plusieurs années, les résidents du quartier étaient littéralement amoureux de la place. Bien sûr, nous ne pouvons penser reproduire cette dynamique des années 1960, plus d’un demi-siècle plus tard. Les temps ont changé et les mentalités aussi. Par contre on peut malgré tout se poser des questions sur comment se vivait alors notre relation avec ce lieu. C’était quoi l’ADN?
Allez ma belle vieille rue! Allonge-toi sur le Récamier du temps, pour ton analyse …et raconte-nous un peu.
Les années 1950-1960
Pour me replonger dans le temps, j’ai consulté l’annuaire municipal Lovell de 1960. C’est magique! J’ai revu tous les noms des commerces que j’ai très bien connus enfant et adolescent et j’ai revu aussi les visages des gens qu’on y retrouvait. Ces gens demeuraient très souvent au-dessus de leurs commerces ou à proximité et devenaient ainsi des connaissances (pour ne pas dire des amis). Je parle ici bien sûr pour les commerces de « proche proximité », même si l’aventure commerciale générale s’étend bien plus loin sur l’avenue.
Cette revue de l’annuaire indique également que l’on retrouve sur l’avenue des commerces de vêtements pour dames et pour hommes en quantité; beaucoup de boutiques de chaussures; des épiceries (un peu différentes de celles des coins de rues, ailleurs dans le quartier) et des pharmacies; aussi des magasins de mobilier; plusieurs commerces de fourrures et des bijouteries. Finalement, les grandes chaînes de 5-10-15 cents y ont aussi pignon sur rue. On retrouve aussi une multitude de petits restos populaires pour une clientèle de proximité qui est très fidèle. L’offre commerciale de la rue est donc relativement complète. La clientèle peut raisonnablement se fier là-dessus pour son quotidien et ne se rendra au centre-ville que pour les «grands achats du dimanche».
Il faut ici expliquer aux plus jeunes que la rue Mont-Royal se pratiquait par «sections». Il y avait tout d’abord notre coin proche (4-5 blocs) pour un usage quotidien. Il y avait ensuite notre coin élargi, pour des achats plus sporadiques ou spécialisés; et finalement, les secteurs «voisins» moins explorés. Les grandes frontières étaient Saint-Laurent, Saint-Denis, Papineau et l’est de De Lorimier.
Les commerces ont une existence pérenne, et c’est également vrai pour ce qui est de leurs propriétaires. La volatilité et la saveur du mois, ne sont pas encore des notions à la mode.
Un journal qui fait le lien
Fait très important, on trouve également un hebdomadaire qui est distribué à chaque domicile et qui informe sur l’actualité du quartier. C’est le Guide Mont-Royal. Bien sûr, son pain et son beurre est la publicité des marchands de la rue Mont-Royal qu’on y retrouve ; mais c’est justement là tout son intérêt. Ce journal sert véritablement de ciment entre les commerçants et leur clientèle. On y annonce les spéciaux de la semaine, les nouveautés, mais surtout les nombreuses activités de tirages qui sont menées par de nombreuses places d’affaires. C’est la méthode de marketing préférée à cette époque et la clientèle est friande de cet «intérêt» montré par «leurs» commerçants.
Je me souviens que ce journal était très important dans la vie communautaire du quartier. Il serait intéressant de réfléchir à des outils contemporains qui pourraient offrir ce lien entre marchands et clients. Dans la vie, il faut se courtiser !
Les changements sociaux
Le temps qui passe change les habitudes et cette belle chimie, ce bel équilibre, finit par se rompre. C’est une nouvelle réalité. Toutefois, je suis persuadé que les résidents du 21ème siècle, sont tout aussi avides de liens forts qui les unissent à leur rue commerciale. Les gens souhaitent et parlent avec ferveur du commerce de proximité. Mais il faut alors qu’ils accompagnent leurs «babines» et qu’ils concentrent leurs activités de consommation sur la rue de proximité.
En contrepartie, encore faut-il que la structure commerciale soit à la hauteur. La plus gentille concentration de bars et de restos branchés de la métropole n’en fera pas une destination de proximité pour autant. La rue doit vivre à toute heure du jour. Elle doit aussi vivre pour tout le monde : enfants, adultes, célibataires. Si la rue s’ébranle à neuf heures du soir, …c’est raté ! Si on se sur-spécialise dans le ludique; deux mois plus tard un plus jeune plus fou inventera une nouvelle saveur ailleurs et ce sera à recommencer.
La «rue» Mont-Royal, c’est sérieux !
Au 1851 rue du Mon-royal…..Ty-Coq. BBQ
Pourquoi Ty-Coq ?…
Il y avait un autre Ty-Coq au coin des rues de Lorimier et Rachel.
Je me souviens de l’épicerie Dominion, du Steinberg rue de Bordeaux, de la caserne des pompiers rue Parthenais, du cinéma Mont-Royal où j’ai vu tous les Bruce Lee et Star Wars (le tout premier), du Larivière et Leblanc rue Papineau (avant le Mc Donald que j’ai vu naitre), de la petite boutique de jouets de M. Nadeau rue Cartier et juste en face de la petite biscuiterie au coté de la pizzéria Campo Basso.
Camilien Houde a t il demeuré au 4450 st hubert…?
Je me souviens de « foxer » mes cours au Couvent d’Outremont dans les années ’60 pour aller me promener en long et en large sur Mont-Royal.
Voilà une jolie expression « foxer les cours » qu’en bon français je ne connaissais pas.
Je cherche l adresse du magasin de jouets Nadeau sur la rue mont Royal dans les années 1960/70
Merci
Bonjour,
Vous pouvez trouver l’information que vous souhaitez dans les annuaires Lovell’s
Ici, comme exemple, année 1970 dans les pages « Nadeau »
Nous on demeurait au 4402 Chambord, je me souviens que la parade de la fanfare de l’école St-Charles Garnier passait sur notre rue et qu à la St-Jean ma mère décorait notre balcon en bleu et blanc et qu a la fête Dieu en jaune et blanc. Qu’on allait a la parade du père Noël sur le boulevard St-Joseph. Ma me faisait l épicerie chez Dione.
BRAVO ! BRAVO !
J’ai vécu au 4605 rue Garnier avec la rue Mont-Royal à quelques pas au sud, de 1979 à 2014, 35 années de bonheur.
Moi au 4686 DeLanuaudiere
Mariée en 1962 Micheline P – Johnson Henry à l’église Saint-Sacrement
En calèche, un spécial, caissières, sorties sur la rue devant chez Dionne pour les photos (j’ai encore ces photos).
Gilles Paquet, Louise Paquet (Aquin), Normand Paquet
La famille Bernier habitait au 5037 rue Fabre et avait 12 enfants : Gérard, Monique, André (chauffeur de camion), Pierrette, et les autres, dans les années 1945-1962 ?
Elle dépendait de la paroisse et l’école Saint-Sacrement rues Boyer Mont-Royal
Elle avait un chalet au lac Montambin, lac Noir…
J’aimerais bien retrouver Monique Bernier, et son frère.
Mes grands-parents ont tenu commerce sur la rue Mont-Royal pendant 10 ans, jusqu’en 1929.
J’ai repéré l’adresse sur BANQ Ernest Cardin, 359, Ave Mt-Royal. Ils demeuraient au dessus du commerce. Ma grand-mère parlait de la bijouterie. Ils vendaient des objets religieux, des objets importés, des bijoux style victorien, des horloges et des montres. Mon grand-père réparaient les montres et les horloges. Étant enfant, je n’ai jamais demandé le nom du commerce. Je sais qu’ils avaient acheté une voiture T-Ford.
J’aimerais tellement en connaître davantage. Pendant la grande dépression 1929, ils ont déménagé le commerce rue Ontario, jusqu’au début de la guerre en 1939.
Tu me rappelles tellement de souvenirs Gabriel, oui les années 60 étaient pour moi ma période achats de vêtements chez Grover restos Tree minute, Lunch Asia, La feuille d’érable, le New Style, le marchand de jeans un peu plus haut que la rue de Laroche etc.
Moi aussi je ne trouve pas cela génial ce qu’ils ont fait, plaire à une certaine élite ce n’est jamais bon.
Ah ma vieille rue Mont-Royal que j’aime. Je vais te visiter à quelques reprises durant l’année parce que tu fais partie de mon histoire familiale depuis des temps, je fais des kilomètres et des kilomètres juste pour toi.
Octobre 1970 angle De Lanaudière
Voici une photo d’une expérience qui n’a pas connu de succès pour toutes sortes de raisons.
On pourrait penser que l’usage de l’automobile y serait pour quelque chose???