Paul-Émile Borduas
1 er novembre 1905 Saint-Hilaire – 22 février 1960 Paris
Une lectrice de ce blog, Renée Lavaillante une artiste du Plateau, m’a signalé un fait particulier concernant le peintre Paul-Émile Borduas. Ce grand artiste a résidé rue Napoléon, angle Mentana, ou il avait un atelier et surtout ou il amorcé le mouvement automatiste et initié la rédaction du fameux manifeste du Refus Global en 1948.
On se souviendra qu’au détour de la deuxième grande guerre, le Québec est toujours à l’époque de la grande noirceur associée aux années Duplessis. Ce n’est pas étonnant que le milieu artistique se révolte et « manifeste » contre un ordre établi un peu trop rigide.
L’histoire raconte que Borduas tenait atelier rue Mentana et que c’est la que les jeunes artistes le rencontraient pour discuter de ce nouvel ordre des choses. « L’Encyclopédie canadienne » nous dit entre autres : « Borduas commença progressivement à cette époque à se détacher des gens de sa génération et à se rapprocher davantage des jeunes, tant ses propres élèves de l’École du meuble (Jean-Paul Riopelle*, Marcel Barbeau, Guy Viau, Charles Daudelin*, Roger Fauteux), que leurs amis de l’école des beaux-arts de Montréal (Fernand Leduc, Pierre Gauvreau, Françoise Sullivan) ou du collège Notre-Dame (Jean-Paul Mousseau*, Claude Vermette). Plusieurs membres du Groupe automatiste, dont Borduas fut le chef de file et dont on peut faire remonter la naissance à 1941. Borduas ayant pris l’initiative de recevoir de ses élèves et leurs amis à son atelier de la rue de Mentana dès cette année-là , se trouvaient parmi eux.
En 1935, il épouse Gabrielle Goyette, s’installe rue Napoléon (au 983), où naîtront Janine, Renée et Paul. En 1937, il accepte un poste plus intéressant à l’École du Meuble de Montréal
À partir de 1942, il connaît une période d’intense production et de fébrile expérimentation, alors que gravitent autour de lui ceux qui deviendront par la suite «les automatistes». À leur côté, Borduas participe en avril 1946 à la première exposition du «groupe».
Le portail internet du Musée des Beaux-Arts de Mont Saint-Hilaire (village natal de Borduas) nous précise aussi : en 1937, il remplace Jean Paul Lemieux en tant que professeur à l’École du meuble de Montréal. L’année suivante il expose au Musée des beaux-arts. Il participe, en 1946, à la première exposition des Automatistes à Montréal.
Quant au Refus Global, lancé à la Librairie Tranquille le 9 août 1948, il suscite aussitôt une vive controverse. Avec le recul, le manifeste nous apparaît comme la prise de position lucide d’un homme qui refuse l’héritage d’une société tournée vers son passé, maintenue par son élite et son clergé dans un climat d’ignorance et de peur.
En conclusion …la conclusion du Refus Global :
D’ici là, sans repos ni halte, en communauté de sentiment avec les assoiffés d’un mieux être, sans crainte des longues échéances, dans l’encouragement ou la persécution, nous poursuivrons dans la joie notre sauvage besoin de libération.
Paul-Émile Borduas
Magdeleine Arbour, Marcel Barbeau, Bruno Cormier, Claude Gauvreau, Pierre Gauvreau, Muriel Guilbault, Marcelle Ferron-Hamelin, Fernand Leduc, Thérèse Leduc, Jean-Paul Mousseau, Maurice Perron, Louis Renaud, Françoise Riopelle, Jean-Paul Riopelle, Françoise Sullivan.
9 août 1948
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