Le « spécial » Wilensky : bien plus qu’un sandwich
Une recette simple devenue légendaire
Au cœur de la renommée de Wilensky se trouve son fameux « spécial ». Ce sandwich, d’une simplicité désarmante, est devenu un véritable symbole culinaire de Montréal.
Composé d’un mélange de salami de bœuf et de Bologne (ou Baloney) grillés, servi sur un petit pain kaiser pressé à plat avec une touche incontournable de moutarde, il attire des clients locaux et des touristes du monde entier.
Un lieu de rencontres intergénérationnelles
Wilensky n’est pas seulement un restaurant, c’est un lieu où l’histoire prend vie. Avec ses comptoirs en formica, ses tabourets pivotants et ses affiches vintage, l’établissement plonge les visiteurs dans le Montréal des années 1950. Des anecdotes touchantes témoignent de son rôle social : des couples se sont formés autour des neuf tabourets du comptoir, et certains clients reviennent régulièrement pour revivre des souvenirs d’adolescence.
De la littérature au grand écran : Wilensky dans la culture populaire
L’importance culturelle de Wilensky a été consacrée par sa présence dans le roman « L’apprentissage de Duddy Kravitz » de Mordecai Richler, publié en 1959. Ce livre a propulsé la renommée du casse-croûte bien au-delà des frontières du Mile End. L’adaptation cinématographique du roman en 1974 a même utilisé le véritable restaurant comme décor, immortalisant ainsi son apparence et son ambiance uniques.
Un héritage familial récompensé
Aujourd’hui, Wilensky reste une affaire familiale. Après le décès de Moe Wilensky, sa veuve Ruth a pris les rênes jusqu’en 2012. Leurs enfants Asher et Sharon, ainsi que leur petite-fille Alisa, perpétuent cet héritage en maintenant les recettes et l’atmosphère qui ont fait le succès de l’établissement. La contribution exceptionnelle de la famille Wilensky à la préservation du patrimoine culturel du Mile End a récemment été reconnue. Sharon Wilensky, représentant la troisième génération à gérer le casse-croûte, a reçu le Prix SHP Rayonnement 2024, soulignant l’impact durable de sa famille sur la vie culturelle et historique du quartier.
Un goût d’authenticité dans un monde en mutation
Dans un Montréal en constante évolution, Wilensky demeure un point d’ancrage pour ceux qui recherchent une expérience authentique et intemporelle. Plus qu’un simple restaurant, cet établissement incarne une partie vivante de l’histoire montréalaise. En franchissant ses portes, on ne fait pas que commander un sandwich ; on participe à la préservation d’un pan essentiel du patrimoine culturel de la ville. Grâce au dévouement indéfectible de la famille Wilensky, ce lieu emblématique continuera sans aucun doute de rayonner, offrant aux générations futures un goût de l’histoire et une tranche de la culture montréalaise.

Au cœur de la renommée de Wilensky se trouve son fameux « spécial ». Ce sandwich, d’une simplicité désarmante, est devenu un véritable symbole culinaire de Montréal.

Un lieu de rencontres intergénérationnelles
Wilensky n’est pas seulement un restaurant, c’est un lieu où l’histoire prend vie. Avec ses comptoirs en formica, ses tabourets pivotants et ses affiches vintage, l’établissement plonge les visiteurs dans le Montréal des années 1950. Des anecdotes touchantes témoignent de son rôle social : des couples se sont formés autour des neuf tabourets du comptoir, et certains clients reviennent régulièrement pour revivre des souvenirs d’adolescence.

De la littérature au grand écran : Wilensky dans la culture populaire
L’importance culturelle de Wilensky a été consacrée par sa présence dans le roman « L’apprentissage de Duddy Kravitz » de Mordecai Richler, publié en 1959. Ce livre a propulsé la renommée du casse-croûte bien au-delà des frontières du Mile End. L’adaptation cinématographique du roman en 1974 a même utilisé le véritable restaurant comme décor, immortalisant ainsi son apparence et son ambiance uniques.
Un héritage familial récompensé

Un goût d’authenticité dans un monde en mutation

© SHP Ange Pasquini, 2025
photos 2024 Ange Pasquini
photo 1981 de Mordecai Richler par Dick Loek
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Ça donne le goût de croquer dans le délicieux sandwich!
Bravo Ange!
J’ai visité, avec mon petit-fils, Wilensky et mangé quelques sandwichs au «bélonet» avec moutarde, comme nous dit l’auteur. Je ne sais pas si j’ai pu toutefois lui insuffler une quelconque passion historique; afin qu’il puisse à son tour faire durer la légende et y inviter sa progéniture?
Cher Gabriel,
Ton commentaire respire la nostalgie et l’amour des traditions. Quelle belle initiative que celle d’avoir partagé ce moment unique avec ton petit-fils chez Wilensky, autour de leurs fameux sandwichs au « bélonet » avec moutarde !
Pour ma part, j’ai découvert cet établissement légendaire bien tardivement, lors de la remise des prix Rayonnement 2024 de la SHP. Je ne peux m’empêcher de regretter de ne pas avoir eu l’occasion d’y emmener mes petits-enfants lors de leurs précédents passages à Montréal. C’est une histoire et une saveur que j’aurais aimé leur transmettre.
Merci pour les photos M. Pasquini. En plus des artisans du restaurant, on peut voir le célèbre sandwich!
Quand j’étais petit nous étions pauvres et le Baloney ça coutait pas cher. Quand on le faisait rôtir, on avait une expression bien à nous et beaucoup de monde vont la reconnaître on l’appelait le s »teak de chomeur ».
Un quartier une institution ça en prends.
Malgré leur réputation, leurs prix sont toujours restés très raisonnable. C’est ce qu’on appelle le respect de la clientèle.
Bravo au Wilensky!
J’entendais dans la bouche de mes amis québécois prononcer le mot « bélonet » pour nommer le Bologne, mais grâce à cet article je viens de saisir enfin son orthographe exacte : « Baloney ».
Fallait y penser. 🙂