Restent imprégnés dans mon souvenir, l’odeur de rotin mouillé des tramways, leurs grincements aux croisements, leur timbre, leur roulis permanent.

Le tramway électrique ajoutait un entremêlement de fils au-dessus des rues, fascinant décalque du maillage des voies ferrées, ennemies des cyclistes que nous étions.

Tout gamin de l’époque se souvient d’avoir vu la roue avant de sa bicyclette se coincer dans les rails de tramway et d’avoir piqué du nez dans le macadam.

Autrefois, on ne ramassait pas la neige, on la poussait sur le côté. On se souvient d’hommes engagés qui déneigeaient à la pelle la voie des p’tits chars.

Le terminus de tramway Fullum, dans son architecture vaguement néo-romane, avec ses fenêtres en plein cintre, conférait de la monumentalité au bout de la ligne 52.