L’empois chinois
Ce petit bâtiment industriel était situé sur la rue De Lanaudière, côté est, tout juste au nord de l’avenue du Mont-Royal (serait actuellement au 4505) et il appartenait à «Moulin Océan». Cette compagnie, qui avait aussi d’autres petits bâtiments industriels répartis un peu partout dans le quartier, fabriquait toutes sortes de produits ménagers, dont le très fameux «empois chinois».
Cette compagnie, qui avait aussi d’autres petits bâtiments industriels répartis un peu partout dans le quartier, fabriquait toutes sortes de produits ménagers, dont le très fameux «empois chinois».
Un autre édifice de la même compagnie situé sur Christophe-Colomb, aussi au nord de Mont-Royal, fabriquait quant à lui, des marinades et de la moutarde préparée. Les plus vieux du quartier se souviendront peut-être de l’odeur qui se répandait dans le voisinage lors des grosses chaleurs d’été. Jeune garçon, j’étais allé me chercher un emploi d’été à cet endroit (à la fin des années cinquante, on n’était pas regardant sur l’âge des «travailleurs»); mais en entrant j’avais été littéralement assommé par l’odeur «effrayante» et âcre qui règnait dans ces lieux. Probablement qu’en voyant mon air «spécial» on avait jugé que je ne ferais pas l’affaire!
Mais revenons à notre empois chinois et surtout à sa boîte «légendaire». Cette boîte avait la particularité de représenter un buandier chinois occupé à empeser des chemises lavées par ses soins (nous reviendrons plus tard à ces petites buanderies de quartier qui avaient toutes la même allure et aussi …les mêmes chinois). Toujours est-il que sur la planche à repasser du chinois de l’illustration on retrouvait l’image d’une autre boîte d’empois chinois, qui reproduisait aussi le même arrangement et ainsi de suite ….jusqu’à l’infini. Jeunes enfants nous étions fascinés par cet «effet d’optique» frôlant le fantastique. Un mystère inoffensif de l’enfance!
À cette époque, où la rectitude politique et les accommodements raisonnables n’étaient pas encore inventés, certaines mères québécoises tentaient de faire obéir les enfants turbulents en les menaçant de les livrer au «chinois d’la buanderie», s’ils étaient trop tannants. Ces chinois, outre l’exotisme de leur race, de leur langue et de leur habillement avaient aussi la particularité d’arborer (sans exception) une longue tresse, qui finissait de camper l’allure «terrifiante» du personnage. Jeune enfant, j’étais donc moi aussi terrifié par cette réalité (même si, «trop sage», je n’avais jamais eu à subir de telles menaces de la part de ma mère). Mon souvenir vague semble me dire que c’était, je crois, assez efficace. Ce n’était pas trop gentil pour ces gens immigrés chez nous pour gagner leur vie et celle de leur famille, la plupart du temps demeurée en Chine. Le pays était trop content d’en disposer pour construire la ligne de chemin de fer de l’ouest, mais ne voulait pas de leurs familles ici. Cette situation a changée dans les années 1945 mais de fortes taxes leurs étaient toujours imposées pour faire venir leur famille.
Ces buanderies étaient toujours situées dans de petits locaux où un tout petit espace était réservé au client venu prendre ses chemises. Celles-ci étaient toutes bien emballées et rangées sur les tablettes. Le reste du local était occupé par les installations de lessive, par l’odeur du savon et par la vapeur intense. Ici on voit le «Charlie Woo first class Laundry». Cette buanderie ne logeait pas dans notre quartier, mais elle montre bien les caractéristiques de ces commerces.
Contrairement à ce que le début de mon texte sur cette page laisse entendre, le bâtiment en question est toujours en place rue De Lanaudière. Il était bien empesé et il a donc résisté à l’usure du temps.
L’empois est à la base de l’amidon qui servait à empeser les chemises surtout le col.
L’empois chinois serait de l’amidon à base de riz.
Je n’en suis pas sur à 100% mais je vais faire des recherches.
Pour faire de l’amidon (mais pas encore de l’empois chinois),
C’est très simple, il suffit de récupérer l’eau de cuisson du riz
ou des pommes de terre.Faites chauffer cette eau pendant environ 15 minutes en la remuant lentement avec une cuillère en bois.
Restez près de votre mélange pour le surveiller : lorsque l’eau se sera transformée en une sorte de gelée épaisse, c’est bon !
Rajoutez-y une pincée de sel et diluez dans une grosse quantité d’eau.
Le tour est joué!
Le produit d’entretien (voire médicinal?) obtenu est utilisable directement sur vos vêtements
Je me souviens encore de la très belle carte postale sur l’usine d’empois chinois située sur le Plateau.
Malheureusement la publicité de la carte postale illustrée est trompeuse, puisque que l’image sur le mur n’a jamais affichée « Moulin Océan » mais affichait « Ocean Mills » comme l’indique la carte postale issue de photographie.
Disons que cette illustration s’adressait aux Québécois pour gagner leur faveur. C’était tout de même bien considérant l’anglophobie que nous vivions pendant cette période.
Salutations!
Ma famille habitait au 4711 De Lanaudière et mon père était pharmacien au 1361 avenue du Mont-Royal Est.
J’ai retrouvé ces photos dans les archives de ma mère que je vous transmets pour enrichir votre blogue.
Information
J’aimerais savoir où trouver de l’empois chinois sinon j’aimerais bien avoir une recette pour fabriquer cet empois.
Où je pourrais-je me procurer de l’empois chinois?
Je me servais de ça pour soigner les furoncles, les plaies infectées. Car délayé il fait comme une gelée, appliquée sur une plaie ou un furoncle cela a la propriété de tirer le méchant de la plaie et aide un furoncle à aboutir sans douleur.
J’en ai cherché un peu partout même dans le village chinois de Montréal et on m’a fait réponse qu’il ne connaissait pas ça.
Voici une première piste, il n’est pas dans notre nature de faire de la publicité mais pour le moment c’est tout ce que l’on a.
La boite est vendue un peu chère apparemment mais comme c’est devenu un objet ancien de décoration…
Si cela vous intéresse, cliquez sur l’image pour rejoindre le vendeur sis à Lanaudière.
J’aimerais trouver de ( empois chinois) si vous en avez ou ou je peux en trouver. Merci
Pour l’utilisation médicinale voici :
Des cataplasmes d’amidon ou de fécule de mais serait efficace pour soigner un orgelet.
Il aurait comme fonction de détendre les tissus en atténuant leur inflammation.
Encyclopédie des remèdes de grand-mères.
Pour se soigner au naturel de Henri Puget et Régine Teyssot
Enfin, sur un furoncle je commencerais par du Polysporin et les conseils du pharmacien!