La fondation de l’Hôpital du Sacré-Cœur
Dans la foulée des «Saviez-vous que» et dans le même esprit que la page concernant la fondation de l’hôpital Sainte-Justine dans notre quartier; en voici une autre de même nature.
Saviez-vous que l’Hôpital du Sacré-Cœur a lui aussi été fondé sur la Plateau, en 1898, soit il y a maintenant 110 ans. Ce n’est pas pour nous vanter (on se moque déjà suffisamment des résidents du Plateau comme c’est là!; ce n’est quand même pas nécessaire d’en rajouter) mais force est de constater que les résidents de notre quartier étaient pas mal entreprenants. Dans le cas qui nous intéresse, il s’agirait plutôt de résidentes; car nous parlerons des sœurs Georgiana et Léontine Généreux, demeurant sur la rue Pontiac. Souvenons-nous que pour Sainte-Justine c’étaient aussi des femmes qui étaient à l’origine du projet d’hôpital pour enfants. Ah! les femmes du Plateau! Mais revenons à Sacré-Coeur (qui a mis un certain temps à s’appeler Sacré-Cœur).
L’histoire nous indique que ce nouvel hôpital a pour mission… : « d’accueillir les malades pauvres et «incurables» : cancéreux, tuberculeux, invalides et autres malades indigents n’ayant aucun espoir de guérison et ne pouvant trouver place dans les hôpitaux».
C’est un document de 1927, rédigé par soeur Marie-Abel (soeur de la Providence), à l’occasion du décès de Monsieur Napoléon Généreux, le père des deux fondatrices, qui nous met la puce à l’oreille. Sœur Abel y souligne l’apport de la famille Généreux dans l’historique de l’hôpital et, si l’on se réfère aux atlas et aux annuaires du début du XXème siècle, on peut ainsi suivre à la trace, les pérégrinations des soeurs Généreux et de leur «hôpital des Incurables». Plongeons-nous donc dans ce récit particulier tel que relaté par notre guide religieuse. Le document nous a été communiqué par Monsieur Robert Caron qui a déjà participé au blog; entre autres pour «la rue Boyer en partie disparue».
«Quand, en 1898, les demoiselles Généreux résolurent, avec l’approbation et la bénédiction de l’Archevêque de Montréal, Mgr Bruchési, de vouer leur vie aux soins des Incurables, leurs vertueux parents les secondèrent en leur cédant leur propre logis, situé rue Pontiac». La copie de l’atlas plus bas, nous montre le logement au 93 de la rue Pontiac (point rouge), au nord de Bienville (il s’agit bien sûr de l’ancienne numérotation civique). L’annuaire Lovell de cette année là nous dit qu’on y trouve «L’hôpital Saint-Joseph».
C’est donc dans cette maison de la rue Pontiac, au nord de la rue Bienville, que serait née l’hôpital du Sacré-Cœur de Montréal.
Quelques temps plus tard, ce lieu devenu insuffisant, les demoiselles Généreux et leurs compagnes, durent se déplacer dans une maison de la rue Clark, au sud de Sherbrooke, où l’on retrouvera un hôpital de neuf lits. Les annuaires mentionnent que le logement est occupé en 1898 par « G. Généreux, dressmaker». On présume que le bail est signé par elle.
Étant devenu trop petit, ce deuxième local a du être remplacé par un nouveau, plus spacieux, rue Saint-Denis. L’annuaire Lovell de cette époque nous indique que l’hôpital logeait maintenant au 1116 rue Saint-Denis (ancienne numérotation), tout juste au nord de Marie-Anne; en plein milieu du Renaud-Bray, qui est situé aujourd’hui à cet endroit. L’hôpital compte alors une douzaine de lits.
Ayant dû affronter des maladies et faisant face à un financement très difficile, le personnel de ce petit hôpital fut confronté à une première grande difficulté et c’est alors que Mgr Bruchési demanda aux soeurs de la Providence, de prendre la relève des demoiselles Généreux en 1899. C’est finalement en 1900, que les soeurs feront l’acquisition du monastère des Sœurs du Précieux-Sang (angle Décarie et Chemin de la Côte-Saint-Luc). Le nouvel hôpital (voir plus bas) fut inauguré en 1902 et pouvait accueillir de 350 à 375 malades. On notera malgré tout qu’il ne s’écoule que 4-5 ans entre la fondation par les sœurs Généreux et la mise en place de l’hôpital de NDG. C’est très bref et probablement que l’arrivée des sœurs de la Providence dans le décor, n’est pas étranger à cette évolution rapide. Il ne faut pas oublier que les communautés religieuses étaient en ces temps, de redoutables et efficaces gestionnaires des mandats qu’on leur confiaient.
Ce magnifique bâtiment fut malheureusement détruit par le feu en mars 1923. Les sœurs de la Providence se portèrent par la suite acquéreuse d’un terrain à Cartierville et elles y construirons l’édifice que l’on connaît aujourd’hui, conception des architectes Viau et Venne. L’actuel hôpital du Sacré-Cœur fut inauguré en 1926. De 1923 à 1926, plusieurs malades résidèrent dans une aile arrière qui avait été épargnée par le feu. Ce bâtiment existe toujours.
Les notes historiques de l’hôpital nous disent que : «L’hôpital compte 600 lits dont 300 sont affectés au soins des «Incurables» (cancéreux et autres malades chroniques) et 300 aux personnes atteintes de tuberculose; qui sévit à l’état endémique au Québec à cette période».
Pas banal ce vieux Plateau, n’est-ce pas ?
Après 1926 ?
De 1913 à 1926 il y avait encore des malades dans l’aile arrière de l’hôpital de NDG.
Où sont allés les malades trop pauvres pour se payer une place dans un hôpital après 1926?
La réponse m’intéresse car j’ai un de mes grands-pères qui est décédé à l’hôpital des incurables en 1937, il était pauvre.
Est-ce qu’il y avait une aile pour les indigents à Sacré-Coeur ?
Merci
Beaucoup sont mort de la tuberculose.
– Famille Généreux mes cousine Léontine & Georgina Généreux
Si quelqu’un s’intéresse de près a l’histoire de mes ancêtres fondateurs de cette hôpital veuillez m’écrire à: prssfirstnation@gmail.com (généalogie de notre famille amérindienne).
Toutes la familles Généreux vous prions que si par chance un professionnel en généalogie veuille bien nous aider, merci
Suzy Pominville petite fille des sœurs Généreux.
A la suite de mon commentaire ci-bas
A toute la famille Généreux, voici mon nouveau courriel pour me rejoindre : prssuzy@live.ca