Le magasin Charles Beauchesne
Un lecteur du blog, Monsieur Jean Joly, m’a fait parvenir un courriel présentant le commerce familial tenu par son grand-père. Je vous le communique ci-après.
Il s’agit d’une épicerie et d’une boucherie que Charles avait achetées d’un monsieur Gauthier, le 5 avril 1907 et dont il avait pris possession le 1er février 1907. L’ensemble aujourd’hui disparu faisait 70 pieds de front sur 72 de profondeur. Une ruelle encore présente bornait l’arrière des lots, parallèlement à la rue Drolet.
Le magasin occupait les lots 15-664, 665, 666 et la moitié sud-est de 667, le tout situé au coin nord-est de l’intersection des rues Drolet aux numéros civiques 541 à 547 et Marie-Anne aux numéros civiques 285 à 291. L’ensemble comprenait aussi les logements situés au-dessus du commerce qui étaient entièrement occupés par la famille. Au recensement de 1911, la famille comptait 11 enfants vivants. Une servante (Angèle Chatelle) logeait aussi avec la famille.
La boucherie, visible sur cette photo, avait son entrée sur la rue Marie-Anne. On y vendait aussi des oeufs et du fromage. Sur le trottoir en plein centre de la porte se tient la caissière. Charles est debout à notre gauche, devant la vitrine annonçant “Blue Ribbon Tea”. L’employé à droite de la porte, le plus grand des deux est monsieur Vermette.
On peut voir sur la rue Drolet à gauche les portes d’entrée du vaste logement avec un enfant qui se tient à la fenêtre. Le père de Charles, Joseph Beauchesne dit Racine, se tient près de la porte de l’épicerie. Au premier plan, le livreur assis dans le camion du magasin.
Joseph venait en train de Saint-Anicet pour rendre visite à son fils. Il fut secrétaire-trésorier de Saint-Anicet de 1911 à 1924. Il y décèdera en 1935, à l’âge de 92 ans. Il portait une longue barbe noire et un chapeau un peu particulier.
Charles décède le 22 février 1917. Il lègue tout à son épouse Alexina. Cette dernière décède à son tour le 11 février 1919. Son frère Philias agira comme tuteur des enfants Beauchesne. Le commerce de la rue Marie-Anne continuera d’opérer mais les affaires seront plus difficiles. Dans le logis familial, ce sont les enfants plus âgés qui prennent soin des plus jeunes.
Le 1er mai 1925, l’oncle Philias, alors unique propriétaire, vend le tout à Benjamin Décarie, un bourgeois de la Côte-Saint-Antoine.
Suite à plusieurs autres transactions sur les immeubles de Charles et sur d’autres de la rue Drolet, le tout sera finalement démoli vers 1973 pour faire place à un grand stationnement.
Par Jean Joly
Voilà ce qui nous reste maintenant de ce patrimoine bâti…
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