«Un petit hôpital…oui, mais c’est pour les petits enfants»
Lors de sa création en 1907, l’hôpital Sainte-Justine pour les enfants s’installe sur la rue Saint-Denis près de la rue Roy. Les douze petits lits du début font rapidement défaut et il faut trouver plus grand. Il déménage alors, en 1908, dans cette maison de la rue De Lorimier au sud de la rue Rachel.
Innovateur pour l’époque, l’hôpital est une création du docteur Irma Levasseur et de Dame Justine Lacoste-Beaubien, qui en dirigera les destinées jusque dans les années 1960. Dans la première décennie du XXème siècle, le quart des nourrissons montréalais décédaient dans leur première année de vie; il y avait urgence. Ce deuxième immeuble est aujourd’hui démoli et c’est l’école Saint-Joseph qui occupe les lieux. Cette villa dite « à l’italienne » possèdait une «jumelle» qui elle existe toujours, un peu plus au nord. Cette maison s’appelle «la Maison Henriette Moreau» du nom de l’épouse d’un des frères Lionnais; promoteurs immobiliers du Village de DeLorimier. L’école l’a d’ailleurs récemment intégré à ses installations en y aménageant sa bibliothèque.
Sainte-Justine quittera le quartier en 1914 pour déménager sur Saint-Denis angle Rosemont; et plus tard sur la Côte Sainte-Catherine.
La maison ayant servie d’accueil à l’hôpital Sainte-Justine apparaît sur cette autre illustration de 1901, avec la mention «résidence de l’échevin Jos. Brunet».
On se rappelle que la Ville de De Lorimier est finalement annexée à Montréal en 1909. Nul doute que cette petite municipalité, avec sa couverture arborée si remarquable, qui faisait la beauté de ses rues, devait être vraiment magnifique.
Une petite note en terminant. Elle s’adresse aux bricoleurs et aux « rénovateurs ». J’aimerais qu’ils prennent un moment afin de considérer la somme de travail que réclamait ce foisonnement de boiseries et corniches à peindre. Cela montre bien la différence de perception de la notion de temps entre notre société actuelle et la société « victorienne » qui, semble-t’il, n’était pas très chiche de son temps. C’est d’ailleurs malheureusement ce luxe de détails nécessitant un entretien soutenu qui a fait le plus mal à notre magnifique patrimoine architectural du Plateau. Heureusement il en reste encore; et il est important d’en prendre soin.
Extrait du Lovel’s suite au commentaire de notre lecteur et en effet l’hôpital s’appelait Pinard.
Bonjour Gabriel,
De 1942 à 1947, au 4204 de Lorimier, c’était : l’hôpital Pinard,
une « maternité ».
Ma famille habitait rue Cartier, au sud de Rachel.
Mon frère (1943), ma soeur (1944) et moi (1947) y sommes nés,
coin Rachel et de Lorimier, tout comme un certain nombre de nos contemporains du Plateau des années ’40.
Mes salutations,
ton camarade du secondaire (1960-1964),
Jean-Paul Gaétan G. Faucher
Merci pour ce commentaire que je ne manquerai pas d’aller investiguer plus en détails. Pour moi, j’en entends parler pour la première fois. Si plus de détails sont disponibles j’aimerais bien les connaître. Ma mémoire fait défaut et « le » Jean-Paul Faucher qui me reviens en tête habitait rue Brébeuf et nous allions à l’école DeLanaudière?? Si au secondaire c’est au Plateau; mais avec quels professeurs?