Un virus historique
Le coronavirus vous inquiète-t-il ?
Moi ? Un peu, comme tout le monde.
Mais un virus qui m’a fait craindre le pire ; un qui m’a littéralement terrorisé ; c’est celui de la polio, quand j’étais jeune enfant.
Nos vieux parents ont connu la terreur de la fameuse grippe espagnole dans les année 1918-1920. Cette pandémie avait causé 55 000 décès au Canada ; ce qui s’ajoutait aux 60 000 pertes de vies de la grande guerre de 14-18. Ça fait du dégât dans une société et en peu de temps.
Mais mon drame personnel lui, se déroule dans le milieu des années 1950. C’est l’épidémie de poliomyélite qui touche la plupart des pays. Par exemple, au Canada, 9 000 personnes seront touchées et 500 décès seront comptabilisés pour la seule année 1953.
La maladie attaque principalement les jeunes enfants (on l’appelle d’ailleurs la paralysie infantile) et les laisse avec une paralysie des membres inférieurs ou avec des difficultés respiratoires critiques.
Avec cette maladie, les enfants se retrouvent avec des appareils très handicapants, ou pire, dans des poumons d’acier. Vivre toute sa vie dans un poumon d’acier. C’est inimaginable !
Cette maladie s’attaque aux enfants ; je suis un enfant ; je suis donc aux abois ; l’heure est grave!
Je me souviens surtout d’une journée d’été en particulier, où je distribue le journal La Presse en fin d’après-midi. C’était probablement en 1955, au moment ou l’épidémie a eu un certain soubresaut. À l’époque, ce journal est au centre de l’information publique et les ménages qui y sont abonnés sont nombreux. La télé n’a pas encore pris sa place comme média. Les «runs» comptent facilement plus d’une cinquantaine de clients. Je ne me souviens pas si j’avais déjà ma propre «run» ou si j’aidais avec celle de mon frère.
Ce jour-là, toujours est-il, la «Une» fait état de la situation sanitaire à grands renforts de chiffres et surtout, à grands renforts de photographies on ne peut plus explicites. Des enfants «estropiés», des machines infernales, s’étalent à pleine page. Chaque journal distribué rappelle encore et encore les drames terribles qui sont susceptibles de frapper n’importe qui, n’importe quand; qui peut aussi me frapper moi-même, drette-là!
Oh, la la! ça va pas bien!Mais vous savez, les enfants sont bien faits. Pleins de choses peuvent venir les distraire de leurs tourments. C’est ainsi que mon souvenir s’estompe déjà, car je suis incapable de dire plus précisément si mon inquiétude avait duré longtemps et comment elle s’était manifestée dans mes agissements. Je me souviens seulement qu’une véritable terreur m’avait envahie en plein milieu d’un escalier, le journal à la main, avant de le glisser dans la fente aux lettres.
Heureusement, à partir dans cette année 1953, le docteur américain Jonas Salk élabora un vaccin qui fut administré officiellement à partir de 1955. Le monde était sauvé (et moi-même par conséquent).
Cette maladie est aujourd’hui considérée comme éradiquée dans les pays occidentaux, mais elle existe toujours dans certains pays. Le docteur Salk ne fit pas breveter son vaccin afin de le rendre accessible au plus grand nombre.
J’ai vraiment eu la frousse!
Nota : les photos proviennent de l’association canadienne de santé publique
Moi ? Un peu, comme tout le monde.
Mais un virus qui m’a fait craindre le pire ; un qui m’a littéralement terrorisé ; c’est celui de la polio, quand j’étais jeune enfant.
Nos vieux parents ont connu la terreur de la fameuse grippe espagnole dans les année 1918-1920. Cette pandémie avait causé 55 000 décès au Canada ; ce qui s’ajoutait aux 60 000 pertes de vies de la grande guerre de 14-18. Ça fait du dégât dans une société et en peu de temps.
Mais mon drame personnel lui, se déroule dans le milieu des années 1950. C’est l’épidémie de poliomyélite qui touche la plupart des pays. Par exemple, au Canada, 9 000 personnes seront touchées et 500 décès seront comptabilisés pour la seule année 1953.
La maladie attaque principalement les jeunes enfants (on l’appelle d’ailleurs la paralysie infantile) et les laisse avec une paralysie des membres inférieurs ou avec des difficultés respiratoires critiques.
Avec cette maladie, les enfants se retrouvent avec des appareils très handicapants, ou pire, dans des poumons d’acier. Vivre toute sa vie dans un poumon d’acier. C’est inimaginable !
Cette maladie s’attaque aux enfants ; je suis un enfant ; je suis donc aux abois ; l’heure est grave!
Je me souviens surtout d’une journée d’été en particulier, où je distribue le journal La Presse en fin d’après-midi. C’était probablement en 1955, au moment ou l’épidémie a eu un certain soubresaut. À l’époque, ce journal est au centre de l’information publique et les ménages qui y sont abonnés sont nombreux. La télé n’a pas encore pris sa place comme média. Les «runs» comptent facilement plus d’une cinquantaine de clients. Je ne me souviens pas si j’avais déjà ma propre «run» ou si j’aidais avec celle de mon frère.
Ce jour-là, toujours est-il, la «Une» fait état de la situation sanitaire à grands renforts de chiffres et surtout, à grands renforts de photographies on ne peut plus explicites. Des enfants «estropiés», des machines infernales, s’étalent à pleine page. Chaque journal distribué rappelle encore et encore les drames terribles qui sont susceptibles de frapper n’importe qui, n’importe quand; qui peut aussi me frapper moi-même, drette-là!
Oh, la la! ça va pas bien!Mais vous savez, les enfants sont bien faits. Pleins de choses peuvent venir les distraire de leurs tourments. C’est ainsi que mon souvenir s’estompe déjà, car je suis incapable de dire plus précisément si mon inquiétude avait duré longtemps et comment elle s’était manifestée dans mes agissements. Je me souviens seulement qu’une véritable terreur m’avait envahie en plein milieu d’un escalier, le journal à la main, avant de le glisser dans la fente aux lettres.
Heureusement, à partir dans cette année 1953, le docteur américain Jonas Salk élabora un vaccin qui fut administré officiellement à partir de 1955. Le monde était sauvé (et moi-même par conséquent).
Cette maladie est aujourd’hui considérée comme éradiquée dans les pays occidentaux, mais elle existe toujours dans certains pays. Le docteur Salk ne fit pas breveter son vaccin afin de le rendre accessible au plus grand nombre.
J’ai vraiment eu la frousse!
Nota : les photos proviennent de l’association canadienne de santé publique
Le passeport sanitaire n’est pas neuf
Depuis le 15e siècle, il existe des documents qui permettent de montrer qu’on n’est en bonne santé et d’échapper à des mesures de quarantaine en cas de pandémie de peste ou de fièvre jaune.
En cliquant sur ce lien vous retrouverez un exemple de 1712 et ci dessous un autre émanant de la province du Valais daté en 1832.
Il y a 300 ans l’épidémie de peste terrorisait la Provence.
Ce masque de protection des médecins de l’époque m’aurait déjà fait mourir de peur.
L’histoire qui se répète!!
C’est en 2020 après la première vague de la Covid-19
A Rians (Var) les Jeunes Sapeurs Pompiers ont hâte de se préparer à lutte contre les incendies de forêts.
Et en 1918 après la grippe “espagnole”,
Petit à petit la vie s’organise, le port du masque devient obligatoire.
Voici ce que cela pouvait donner pendant une séance de cinéma à l’hôpital militaire américain à Royat dans le Puy de Dôme.
La grande peste de Marseille
Si, dans son histoire, Marseille a été touchée plusieurs fois par la peste, l’épidémie de 1720 (sous lerègne du roi Louis XV) est celle qui aura laissé le plus de traces. 40 000 marseillais meurent de la maladie, soit la moitié de la population de l’époque.
La responsabilité de l’épidémie a été octroyée à l’époque au “Grand-Saint-Antoine”, un navire en provenance de Syrie.
Voici une attestation de déplacement délivrée à cette époque où l’amende n’était pas réglée en euros mais par la peine de mort il s’agissait d’aller de Remoulins à Blayac à 150 km (environ 2 à 3 journées de cheval).
PS Merci à Bruno Barth pour nous avoir communiqué ce document.
Et 300 ans après
Les choses changent mais pas trop, voilà ce que cela donne maintenant dans un lieu voisin de Remoulins 5gard) et si pas d’attestation c’est :135 € d’amende. Comme l’on n’arrête pas le progrès l’attestation est générée par une application sur son Smartphone et elle a son propre QR Code.
Lettre de Mme de Sévigné à sa fille, le jeudi 30 Avril 1687,
“Surtout, ma chère enfant, ne venez point à Paris !
Plus personne ne sort de peur de voir ce fléau s’abattre sur nous, il se propage comme un feu de bois sec. Le roi (Louis XIV) et Mazarin nous confinent tous dans nos appartements. Monsieur Vatel, qui reçoit ses charges de marée, pourvoie à nos repas qu’il nous fait livrer,
Cela m’attriste, je me réjouissais d’aller assister aux prochaines représentations d’une comédie de Monsieur Corneille “Le Menteur”, dont on dit le plus grand bien.
Nous nous ennuyons un peu et je ne peux plus vous narrer les dernières intrigues à la Cour, ni les dernières tenues à la mode.
Heureusement, je vois discrètement ma chère amie, Marie-Madeleine de La Fayette, nous nous régalons avec les Fables de Monsieur de La Fontaine, dont celle, très à propos, « Les animaux malades de la peste » ! « Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés »”.
Je vous envoie deux drôles de masques ; c’est la grand’mode. tout le monde en porte à Versailles. C’est un joli air de propreté, qui empêche de se contaminer,
Je vous embrasse, ma bonne, ainsi que Pauline.”
En ces temps de confinement méfiez-vous des virus!
Mon cher Pierre,
Par ces temps de confinement, telle un virus, cette lettre se propage et pourtant c’est un beau “fake” vues ses grossières erreurs chronologiques:
– le 30 avril 1967 était un mercredi,
– aucune épidémie de peste n’est signalée à Paris en 1687,
– le cardinal Mazarin est mort en 1661,
– le pâtissier traiteur François Vatel, s’est suicidé en 1671 parce que la pêche du jour était en retard pour la réception du roi offerte par le surintendant Fouquet,-
– enfin, dans les éditions de la Pléiade des lettres de Mme de Sévigné ne figure pas cette forgerie,
Et pourtant je vais la laisser, car c’est un faux trop bien tourné.
Remarque : Ce n’est en tout cas pas la première fois que Madame de Sévigné est victime de ce genre de farce.
“Déjà dans les années 1920-1930, des étudiants s’étaient amusés à imiter son style pour écrire des lettres coquines en son nom”, raconte Laurence Arnaud du Château de Grignan.
Des blagues qui perdurent dans le temps. “Encore aujourd’hui, des visiteurs me parlent des écrits olé olé de Madame de Sévigné… Alors qu’ils n’ont jamais existé !”
Dans L’attestation de sorte il manque une case… :
“Ma femme ne me supporte plus”.
La grippe “espagnole”
Après avoir survécu aux tranchées de la Première Guerre mondiale, les soldats canadiens – et l’ensemble de la population – furent accueillis par un mal d’un tout autre genre : la grippe espagnole, un mal sur lequel les armes ne sont d’aucune utilité.
Histoire Canada a diffusé une excellent article sur la grippe espagnole dont voici le lien.
Une grippe meurtrière
Pour en savoir plus sur la grande tueuse
Partant du principe que l’on apprend du passé j’ai voulu m’informer sur la pandémie qui a frappé notre planète, il y a cent ans. Après avoir fait quelques recherches sur le net, j’ai enfin trouver un article qui la résumait bien.
Durée : au moins 15 mois de mars 1918 à mai 1919 (certains pays seront encore touchés en 1920 ; le dernier cas est signalé en juillet 1921, en Nouvelle-Calédonie).
Population touchée à la fin de la pandémie : j’ai lu 1 milliard.
Nombre de victimes: environ 50 millions (soit 2,6 % de taux de mortalité sur une population de 1,9 milliards).
Nombre de poussées épidémiques : de 1 à 2 voire 3.
Tous masqués, au temps de la grippe espagnole
La crise sanitaire due au Covid-19 est la plus importante qu’ait connue la France depuis un siècle. Dans un contexte très différent, et alors que s’achève la Première Guerre mondiale, la grippe dite espagnole s’abat sur le monde. Pendant l’hiver de 1918-1919, on comptera jusqu’à un milliard de malades, sur une population totale de 1,9 milliard d’humains sur la planète, et le nombre de décès liés à cette pandémie est évalué entre 50 à 100 millions. L’épidémie fit environ 408 000 morts en France, parmi lesquels Guillaume Apollinaire et Edmond Rostand. Le site “Tous les jours curieux”, dédié à la photographie, a retrouvé des clichés de cette époque.
En voici un pris à Winnipeg avec des vendeurs de journaux
Constantes dans le comportement humain
Actuellement en Provence j’ai lu dans une presse locale a fait ressortir, en comparant rapidement les réactions humaines d’aujourd’hui avec la Covid-19 et la Grippe espagnole, des constantes dans le comportement humain, rapidement j’ai noté:
– 25 % des personnels soignants contaminés,
– systèmes de défense moyenâgeux (on ferme tout),
– remèdes au doigt mouillé,
– recherche de boucs émissaires(billets de banques infectés, femmes de ménages, …).
Je venais juste de recevoir ma 3 eme injection de ce vaccin quand l’épidémie s’est déclarée un mois plus tard.