L’achat local
On peut penser que la volonté de favoriser l’achat local est une notion nouvelle. Détrompez-vous, car à une certaine époque, dans notre quartier, c’était difficile de s’acheter une barre de chocolat plus « locale » que ça! Quand le magasin est à la porte d’à côté ou à 5-6 portes de chez-vous; on parle vraiment de local.
Les quartiers populaires anciens, comme le Plateau, sont bien connus pour avoir accueilli une foule de petits commerces dans leur tissu urbain. Les plus vieux se souviendront peut-être des discrètes épiceries qui occupaient systématiquement les coins de rues du quartier. Plusieurs ont été depuis transformés en logements ou en petites boutiques branchées.
Les quartiers populaires anciens, comme le Plateau, sont bien connus pour avoir accueilli une foule de petits commerces dans leur tissu urbain. Les plus vieux se souviendront peut-être des discrètes épiceries qui occupaient systématiquement les coins de rues du quartier. Plusieurs ont été depuis transformés en logements ou en petites boutiques branchées.
Les plus jeunes, quant à eux, se rappelleront peut-être davantage des minuscules dépanneurs qui poussaient à gauche et à droite au milieu des pâtés de maisons. Dans les années 1960, cette mode est fréquente et certaines familles décident de transformer les pièces avant de leur logement en un modeste commerce de «variétés». L’esprit d’entrepreneurship ou la simple volonté d’être son propre patron, participe probablement à la popularité de ce mouvement.
Il faut dire que le zonage municipal ne semble pas se préoccuper de cet usage commercial somme toute peu envahissant. Laissez-moi vous présenter un bel exemple de ces commerces de milieu d’îlots. Les photos ont été déposées sur facebook par Madame Ginette Comte et nous font entrer à l’intérieur du restaurant Jean Comte, situé en 1966 au 5037 de la rue Chambord au sud de Laurier.
Il faut dire que le zonage municipal ne semble pas se préoccuper de cet usage commercial somme toute peu envahissant. Laissez-moi vous présenter un bel exemple de ces commerces de milieu d’îlots. Les photos ont été déposées sur facebook par Madame Ginette Comte et nous font entrer à l’intérieur du restaurant Jean Comte, situé en 1966 au 5037 de la rue Chambord au sud de Laurier.
La photographie documente bien ce que l’on retrouve à ce «restaurant». On y trouve des barres de chocolat; des paquets de cigarettes; des croustilles. Il y a bien sûr des bonbons, des «bonbons à la cenne», encore des croustilles, de la liqueur douce, des cornets de crème glacée.
Mais, il n’y a pas de bière. C’est la chasse gardée des épiciers licenciés! Ici, on dépanne!
En fait, on y trouve toutes ces petites choses du quotidien, «nécessaires immédiatement» et qui sont susceptibles de toujours manquer au mauvais moment. C’est le royaume des petits commissionnaires de l’heure du dîner, qui doivent dépanner leur maman à qui il manque peut-être des cigarettes; ou un produit quelconque qu’il est plus vite d’obtenir à cet endroit, qu’au plus grand magasin qui peut être situé à quelques rues plus loin. Cet autre magasin éloigné, où il est impossible d’envoyer le petit commissionnaire que l’on a sous la main et pour qui, ce serait bien trop loin. Ce jeune commissionnaire ne manquera pas, bien sûr, de négocier son déplacement par une contrepartie en gomme ou en jujube.
Sur les photographies, tout le monde est de bonne humeur. S’agit-il d’une nouvelle installation ou d’une nouvelle acquisition? Les enfants semblent particulièrement heureux; peut-être fleurent-ils la bonne affaire de demeurer à quelques pas (en fait, dans la pièce d’à côté) d’un si beau paradis du bonbon sucré et de la gomme baloune. On pourra sûrement s’y faufiler au moment opportun sans que cela n’y paraisse trop.
Ces petits commerces, contre toutes attentes, tenaient souvent le coup pendant plusieurs années. Cela dépendait beaucoup de l’entregent de la ou du propriétaire. Cela montrait également qu’un réel besoin pouvait en justifier l’existence.
Mais, il n’y a pas de bière. C’est la chasse gardée des épiciers licenciés! Ici, on dépanne!
En fait, on y trouve toutes ces petites choses du quotidien, «nécessaires immédiatement» et qui sont susceptibles de toujours manquer au mauvais moment. C’est le royaume des petits commissionnaires de l’heure du dîner, qui doivent dépanner leur maman à qui il manque peut-être des cigarettes; ou un produit quelconque qu’il est plus vite d’obtenir à cet endroit, qu’au plus grand magasin qui peut être situé à quelques rues plus loin. Cet autre magasin éloigné, où il est impossible d’envoyer le petit commissionnaire que l’on a sous la main et pour qui, ce serait bien trop loin. Ce jeune commissionnaire ne manquera pas, bien sûr, de négocier son déplacement par une contrepartie en gomme ou en jujube.
Sur les photographies, tout le monde est de bonne humeur. S’agit-il d’une nouvelle installation ou d’une nouvelle acquisition? Les enfants semblent particulièrement heureux; peut-être fleurent-ils la bonne affaire de demeurer à quelques pas (en fait, dans la pièce d’à côté) d’un si beau paradis du bonbon sucré et de la gomme baloune. On pourra sûrement s’y faufiler au moment opportun sans que cela n’y paraisse trop.
Ces petits commerces, contre toutes attentes, tenaient souvent le coup pendant plusieurs années. Cela dépendait beaucoup de l’entregent de la ou du propriétaire. Cela montrait également qu’un réel besoin pouvait en justifier l’existence.
Évidemment, les choses simples ou modestes sont facilement déclassée par les nouveaux commerces plus à la mode; plus rutilants; avec plus d’espace pour étaler la marchandise. La mode est passée !
Ces petits commerces, qui parsemaient le tissu urbain sont disparus avec le temps. L’espace sur la rue est redevenu un logement traditionnel; et si d’aventure, il vous prenait l’envie d’aller sonner rue Chambord pour vous acheter un Cherry Blossom, sachez que Monsieur Comte n’y tient plus commerce.
La façade est redevenue résidentielle; l’escalier semble avoir été relocalisé; mais on voit toujours la petite porte piétonnière qui nous amène à l’arrière, puisque ce secteur de Chambord ne possède pas de ruelle. Mais ça c’est une autre histoire, qui mériterait une autre page.
Je vous rappelle que les photos d’époque proviennent d’une page Facebook où elles ont été placées par madame Ginette Comte.
Ces petits commerces, qui parsemaient le tissu urbain sont disparus avec le temps. L’espace sur la rue est redevenu un logement traditionnel; et si d’aventure, il vous prenait l’envie d’aller sonner rue Chambord pour vous acheter un Cherry Blossom, sachez que Monsieur Comte n’y tient plus commerce.
La façade est redevenue résidentielle; l’escalier semble avoir été relocalisé; mais on voit toujours la petite porte piétonnière qui nous amène à l’arrière, puisque ce secteur de Chambord ne possède pas de ruelle. Mais ça c’est une autre histoire, qui mériterait une autre page.
Je vous rappelle que les photos d’époque proviennent d’une page Facebook où elles ont été placées par madame Ginette Comte.
Je cherche le nom du magasin à rayon près de Papineau côté nord sur rue mont Royal
Merci
Avez- vous des images du restaurant « La Petite Fermière »?
Cela a permis à l’époque des épiceries du coin et de quartier d’avoir une seconde vie à quelques différences prés tout de même.
Ces commerces de proximité sont très utiles et répondent à un besoin et ils font partis de notre histoire
Quand je suis arrivé sur la rue de Brébeuf il y a 39 ans, on comptait deux dépanneurs entre les rues Mont-Royal et Gilford. Comme le dit si bien Gabriel Deschambault, ces commerces ont disparu et ont été remplacés par des logements. Il y avait même deux petites épiceries sur la rue Gilford à proximité de mon domicile. Aujourd’hui, ces épiceries sont devenues, elles aussi, des logements.
Du coté impair c’était l’épicerie St-Denis qui est devenu le Marché Bellerive.