Parc des Compagnons de Saint Laurent et pensionnat Mont-Royal (1896-1972)
Sur ce lieu se trouvait anciennement un réputé pensionnat pour jeunes filles, construit en 1896, puis démoli en 1972. L’actuel Parc des Compagnons-de-Saint-Laurent y est inauguré en 1996. Il tient son nom de la célèbre troupe de théâtre amateur qui, de 1937 à 1952, marqua l’essor du théâtre au Québec. La troupe a eu sa dernière salle de spectacle, non loin du parc, au coin de Sherbrooke et De Lorimier.
L’auteur compositeur interprète Martin Léon nous a confié une série de cinq dialogues pour nous faire voyager dans le temps.
Ses textes ont été calligraphiés sur l’asphalte de l’avenue du Mont-Royal par Romain Boz et resteront visibles pendant tout l’été 2023 sur l’avenue rendue piétonne.
UN MIDI AU PARC
1898. Assises dans l’herbe
Un collège juste à nous !
(heureuse) Oui !
Des cours de musique !
De sciences !
(rêvant) ENFIN !
DANS UN DORTOIR
Danielle lit à la chandelle
Tu lis quoi ?
(ravie) Dickens !
Oliver Twist ?
Oui ! En anglais !
(souriant)
Éteins-tu bientôt ?
UN MATIN, AU PENSIONNAT
Les parents en visite. 1956
Quelle belle musique…
(fébrile) Oui !
Le concert dominical !
(aux anges)
J’ai hâte de voir Marie…
UNE NUIT, RUE MT-ROYAL
1972 : La démolition
Mon pensionnat…
(lui prend la main)
Ça va aller ?
(un temps)
Ça va devenir quoi ?
Un beau parc, ‘parait…
AU PARC-DES-COMPAGNONS
Cinéma en plein air
(emballée)
Monsieur Lazhar ?!
Oui !
Sous les étoiles !
ET avec du pop-corn !
Chut ! Ça commence…
© 2023, article SHP Myriam Wojcik et Gabriel Deschambault,
© 2023, dialogues Martin Léon,
© 2023, photos Ange Pasquini,
© 2023, illustration Marie Josée-Hudon
Pour en savoir plus
- Plaque historique du pensionnat Mont-Royal
- par Louise Dazé, Le pensionnat Mont-Royal
- Index, des 30 lieux de l’avenue du Mont-Royal
Dans le cinquième dialogue il est question de cinéma en plein air avec « Monsieur Lazhar ». Cela m’a intrigué et j’ai trouvé auprès de l’Université de Sherbrooke cette réponse que je partage avec vous :
» La première du film « Monsieur Lazhar » a lieu au Cinéma Impérial de Montréal, en guise de cérémonie de clôture du 40e Festival du nouveau cinéma.
C’est un hommage aux professeurs qu’a voulu rendre le réalisateur Philippe Falardeau, 43 ans, avec ce film socialement engagé. L’histoire est celle de la rencontre entre un immigrant algérien, Bashir Lazhar, et les élèves d’une classe de sixième année. M. Lazhar devient leur remplaçant après le suicide de leur institutrice. Ce long-métrage est une adaptation cinématographique de la pièce de théâtre Bashir Lazar, d’Evelyne de la Chenelière. En septembre 2011, le film remportait le prix du meilleur film canadien au Festival international de Toronto, en plus d’être désigné pour représenter le Canada dans la course aux Oscars, catégorie du meilleur film étranger. Il s’agit d’un quatrième long-métrage pour le réalisateur québécois Philippe Falardeau. Son premier remonte en 2000, avec la sortie de » La moitié gauche du frigo » , une critique cinématographique du capitalisme. Le film « Monsieur Lazhar » aborde quant à lui les thèmes de l’immigration, de l’enfance et de l’éducation. «Enseigner, c’est aussi éduquer », souligne le jeune réalisateur. »
À l’arrière du Couvent du côté de la rue Bordeaux, en hiver, une immense glissade.
De la ruelle, on jasait avec les pensionnaires qui y glissaient.
Soudain deux religieuses venaient nous dire de cesser de déranger les pensionnaires.
On recommençait le lendemain.
Ce stratagème a duré tout l’hiver
Plus tard j’ai fréquenté une de ces filles.
BRAVO pour ce blogue enjoué, plein de belles découvertes sur tous les plans !
Un coquin et amusant dessin du pensionnat avec des jeunes filles pas du tout disciplinées. J’aime bien.
Marie-Josée notre illustratrice a voulu, en guise de chouettes que l’on place habituellement sur les faites des toitures pour effaroucher les pigeons, les remplacer par des diablotins chargés de surveiller chacune des pensionnaires.:-)
Cher webmestre,
Vous n’avez pas vu que ce sont des cornettes de bonnes sœurs. En plus regardez plus bas c’est la mère supérieure qui trépigne d’indignation.
Quand l’indiscipline devient historique!
🙂
Marie-Jo