Le Centre Immaculée-Conception en 1955 – et le frère Raymond Bédard
Un de nos membres, Robert Cédilot, nous a proposé tout un lot de souvenirs d’adolescence alors qu’il s’impliquait activement dans la vie du Centre Immaculée-Conception. Ce nouveau centre de loisirs, situé sur la rue Papineau au nord de Rachel, a été fondé en 1951 par le curé de la paroisse qui en a confié la direction au Père Marcel de la Sablonnière. Le centre Sablon était né !
Au fil de ses récits, Robert Cédilot nous racontera différents aspects de la vie du centre de loisirs.
J’habitais sur le Plateau-Mont-Royal depuis 1944, au 4644 rue Fabre…
C’est à mes seize printemps, en 1954, que je fis la connaissance du frère Raymond Bédard au Centre Immaculée Conception, ce sanctuaire de gamineries où les rires résonnaient comme autant de mélodies enfantines. Le frère Bédard, c’était le maestro de ce ballet juvénile, un homme au cœur d’or, réputé pour sa bienveillance et son sens de l’organisation. Mais même son énergie sans bornes avait du mal à contenir l’effervescence des enfants qui s’amassaient dans son sillage.
Informé de la situation par ma mère, je décidai alors de me porter volontaire comme moniteur. Fort de mes expériences acquises chez les scouts et de mes prouesses en gymnastique, j’avais le bagage nécessaire pour mener à bien cette mission. Et le frère Bédard, soulagé et reconnaissant, m’informa qu’il avait prévu une escapade en plein air au parc du mont Saint-Bruno. L’excitation qui m’envahit ce jour-là était indescriptible.
Sur la photo de groupe, le frère Bédard trônait à l’extrême droite, flanqué du seul autre moniteur, le vaillant et efficace Richard Bélec, debout derrière lui. Quant à moi, j’étais là, à l’extrême gauche, le nouveau venu, le regard empli de promesses d’aventures à venir.
Ce cliché, figé dans le temps, fut immortalisé par John Taylor, photographe attitré du centre, qui œuvrait également pour le journal Le Montréal Matin. Sur les deux autres photos, nous nous voyons, le groupe, engagés dans diverses compétitions endiablées, ou bien absorbés dans l’apprentissage des rudiments de survie en pleine nature : allumer un feu de camp en toute sécurité, manier la boussole avec adresse, ou encore maîtriser l’art subtil des nœuds avec une simple corde. Ah, ces souvenirs, gravés dans nos mémoires telles des étoiles dans la nuit, brillaient d’une lueur intemporelle.
C’était ça, la vie au Centre Immaculée-Conception en ces temps-là. Des escapades en plein air, des compétitions endiablées, et des leçons de vie que même les bouquins les plus sérieux ne pouvaient enseigner. Tout ça sous l’œil bienveillant du frère Bédard, qui veillait sur ses ouailles avec une patience infinie. Et pour ces gamins du Plateau, ces moments-là, c’étaient des trésors qu’ils allaient chérir pour le reste de leurs jours. »
Chaque mois, pour un voyage captivant à travers les pages du passé, plongez avec nous dans les souvenirs d’enfance de Robert Cédilot avec ses prochains articles.
À suivre.
© SHP et Cédilot Robert, 2024
Photo : John Taylor.
Index des capsules de mémoire de Robert Cédilot
- A – Le Centre Immaculée-Conception en 1955 – et le frère Raymond Bédard
- B – Les samedis du Centre Immaculée Conception – 1954
- C – Quand le folklore s’invitait le samedi soir au Centre Immaculée-Conception !
- D – Le ballon panier au Centre Immaculée-Conception
- E – Concours d’amateurs au centre Immaculée-Conception
- F – Le tout premier gymnase de poids et haltères au centre Immaculée-Conception
Hommage à Pauline Cédilot !
Ma mère était reconnue dans notre grande famille comme une organisatrice imaginative qui s’occupait toute les festivités familiales, dans la joie. Ce sont ces caractères qu’elle me légua et qui expliquent les succès que j’ai connus en tant qu’organisateur d’activités et professeur d’éducation physique. Voilà pourquoi je me devais de lui rendre cet hommage.
Salut à tous ,
Né en 1944 en plein faubourg à m’lasse j’ai fréquenté l’école primaire Saint Pierre apôtres, mais en 1959 mes parents ont achetés une maison a Saint-Léonard de Port Maurice qui fut connu sous le nom de Saint Léonard aujourd’hui un quartier de Montréal. N’ayant pas d’école primaire ni secondaire, par décret, nous pouvions choisir une école de notre choix à Montréal. J’ai donc choisis Saint-Pierre-Claver pour terminer mon primaire puis Saint Stanislas pour mon secondaire. Alors simple quidam, j’ai côtoyé l’emblématique en devenir, le plus grand écrivain et homme de lettre du Québec Michel Tremblay qui y terminait son cour classique. Tous mes amis furent donc à mon adolescence des gars et fille du Plateau. J’ai fréquenté le mini théâtre des « Apprentis Sorciers » et plusieurs piôles du quartier dont La Catastrophe du peintre Tex Lecor qui devint un personnage polyvalent du show biz Québécois. Au début des années soixante, Le Plateau en tant que quartier n’existait pas, bien que tout étaient en place pour le recevoir. La bohème y était déjà présente pour la plus grande joie des artistes en herbes.
Salut bien, Robert ,
De nos jours l’âge est bien relatif , en 50 ans la femme a gagné en longévité, soit 86 ans et l’homme 83 ans. En 1970 un homme de 70 ans était un vieillard, aujourd’hui il est dans la fleur de l’âge. J’ai 79 ans et j’ai un ami de 86 ans qui nage 30 minutes non-stop 3 fois semaine, comme moi. L’important est de vivre en forme et en santé il va de soit, de corps et d’esprit.
Longue vie à vous cher ami.
Merci beaucoup cher Robert Dufort,
J’ai moi-même 87 ans bien en santé mais je commence à en perdre du côté énergie. Je continue quand même à faire des exercices quotidiennement et ça entretient l’énergie qu’il me reste.
Longue vie à vous aussi cher ami.
Oui j’ai des souvenirs du centre, où ado j’allais à la danse le dimanche apès-midi, c’était au milieu des années 60. C’était une belle période M Cédilot vous habitiez à quelques pâtés de maison où habitait ma mère Lucette Prieur au 4618 rue Fabre.
C’est drôle en même temps, votre nom de famille me dit de quoi?
Eh bien oui! Les Cédilots sont reliés à la généalogie de ma mère la branche des Prieur.
Wow!!! Mr Robert Cédilot (dit Cédilotte) est mon parrain, le filleul de ma mère.. Elisabeth Cédilot..comme je suis fière de lui…
Bravo ???
Ping pong, billard, piscine, que de souvenirs…
J’ai bien connu le père Sablon…
Et Richard Belec, qui restait tout à côté du Centre…une fois marié.
Bonjour M. Jacques Perreault,
En effet quels beaux souvenirs n’est-ce pas! Pour ma part j’étais professeur d’éducation physique pour les jeunes le samedi et le dimanhe. J’assistais Gilles Brouillette aux concours d’amateur et nous avons eu la chance de recevoir Ginette Reno qui en était à ses toutes premières expériences et qui gagnait haut la main toutes ses compétitions.
Merci pour le partage de ces beaux souvenirs.
Je me souviens de ma première visite au centre. C’était en 1957 et j’avais été visiter le « gym de boxe » avec mon oncle qui tout comme mon père était un fervent de boxe. Nous y avions rencontré un ex-boxeur d’origine française Raymond Yersin, ami de mon oncle qui a 70 ans s’entrainait pour la forme, les gants en moins.
J’ai aussi connu un phénomène du non de pompon Miron un amateur et personnage du temps. J’avais eu le privilège de voir mon idole à l’entrainement, monsieur Robert Cléroux champion poids lourd canadien et 7 e aspirant à un titre mondial. Je l’ai même vue « sparrer » avec Georges Thibault, qui suivit Bob Cléroux quand il changea de manager et transporta ses pinacles au loisirs Saint-Jean Baptiste rue Rachel. J’aimais la boxe mais mon paternel ne m’a jamais autorisé à en faire.
Par la suite j’ai connu le père Sablon lors de mes séjours à « L’auberge du P’tit Bonheur », une de ses grandes réalisations.
Quels souvenirs j’en garde !
Bonjour à vous Robert Dufort,
Oui je suis d’accord avec vous ce fut une période de vie intense qui nous a donné l’occasion de nous développer autant sur le plan physique que spirituel. Dans mon cas le fait de pouvoir aider les jeunes à se développer dans leur santé et à évoluer dans leurs capacités physiques, furent des expériences vraiment enrichissante et qui m’ont donné le goût de continuer à servir par le bénévolat presque toute ma vie.
Aujourd’hui à 87 ans et en bonne santé, je me repose traquille chez moi.
Passez ue excellente journée !