Le temps des fêtes en 1955, rue Mont-Royal
Un petit clin d’œil à cette fin d’hiver avec une photo inédite montrant la rue Mont-Royal, en pleine période des fêtes, à l’angle de la rue Marquette durant les années cinquante.
On remarque à gauche le cinéma Passe-Temps; disparu depuis de nombreuses années et on remarquera aussi les guirlandes lumineuses qui semblent former un plafond au-dessus de la rue.
Les rutilantes voitures nous indiquent bien à quelle époque nous nous retrouvons.
Pour les plus vieux résidants, on peut leur rappeler qu’on retrouvait alors certains commerces bien connus. La taverne Normand s’y trouvait déjà. On trouvait aussi Grover’s (qui était mon magasin de linge « propre » quand j’étais adolescent); le magasin Shiller’s, Pierrot et Pierrette, Greenberg’s, les draperies Lecompte, La maison Gasco.
La « rue » Mont-Royal, véritable « artère sociale » du quartier. On peut facilement imaginer les « ménagères » que Michel Tremblay nous décrit dans son roman « La grosse femme d’à côté est enceinte » : … »Mercedes avait rencontré Béatrice dans le tramway 52 qui partait du petit terminus au coin de Mont-Royal et Fullum pour descendre jusqu’à Atwater et Sainte-Catherine, en passant par la rue Saint-laurent. C’était la plus longue ride en ville et les ménagères du Plateau Mont-Royal en profitaient largement… tant que le tramway longeait la rue Mont-Royal, elles étaient chez elles. Mais quand le tramway tournait la rue Saint-Laurent vers le sud, elles se calmaient d’un coup et se renfonçaient dans leur banc de paille tressée : toutes, sans exception, elles devaient de l’argent aux Juifs de la rue Saint-Laurent… ».
La rue Mont-Royal, comme s’y on y était encore.
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