Les commerces de mon enfance
Robert Caron, notre ami, a rassemblé une multitude de souvenirs dans un vaste sac en papier brun. En les brassant avec soin, il les a fait surgir, chacun étant une petite capsule de mémoire qui émerge parfois lors d’une balade dans le vieux quartier ou au creux de notre esprit. Il suffit de les lire les uns après les autres, sans chercher de lien particulier entre eux.
Les commerces de la rue Laurier que nous fréquentions étaient nombreux.
Tous ces petits commerces, aujourd’hui désignés sous le nom de commerces de proximité, étaient situés sur une courte distance sur la rue Laurier entre de Brébeuf et Papineau.
Le marché Saint-Stanislas – qui a passé au feu vers 1980 – et le marché Laniel, localisés sur la rue Laurier, près de la rue Marquette, étaient nos destinations principales pour les courses. C’est d’ailleurs, auprès de l’un d’eux, que ma mère nous achetait un tome par semaine de l’encyclopédie du Livre d’Or. On les a dévorés pendant toute notre jeunesse et c’était notre porte vers le monde extérieur.
Nous ne pouvons pas oublier la biscuiterie où l’on se procurait des biscuits en vrac. Ces derniers finissaient leurs jours dans la jarre à biscuits au regard de petit cochon.
La quincaillerie, que nous appelions le « magasin de fer », n’était pas tellement loin. La meilleure pizza se trouvait à l’intersection des rues Laurier et de Lanaudière, et le bon poulet BBQ était servi tout près de la salle Saint-Stanislas, coin de Lanaudière.
La fameuse rue Mont-Royal
Je dois avouer que je détestais la rue Mont-Royal. Pour mes petites jambes de 4 ans, elle était « mauditement » loin de chez nous. Le droit d’aînesse n’a pas compté dans la balance car c’était au tour de ma sœur de 2 ans d’avoir la priorité pour le service en carrosse ! Ma mère, dont le métier fut couturière avant de se marier, se procurait les patrons pour nous confectionner tous les vêtements dont nous avions besoin. Je crois que le même modèle de patron a servi pour des chemises et des pyjamas de l’âge de 2 ans à 16 ans ! J’exagère à peine.
Ma mère et sa machine à coudre ne furent jamais en chômage ; elle a continué à servir pour mon fils.
Les magasins que nous fréquentions étaient Woolworth ou KRESGE, LN Messier, JB Lefebvre pour les souliers et peut-être d’autres dont je ne me souviens plus ; ils ont tous fermés.
Chaque mois, pour un voyage captivant à travers les pages du passé, plongez avec nous dans les souvenirs d’enfance de Robert Caron avec ses prochains articles.
À suivre.
© SHP et Caron Robert, 2024
Illustration : Marie-Josée Hudon
Index des capsules de mémoire de Robert Caron
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