L’histoire du lait dans le Plateau
Depuis un article paru dans le dernier bulletin de la Société d’histoire du Plateau Mont-Royal, sur le thème du « Plateau gourmand« .
Nous sommes tous d’accord pour dire qu’une bonne bouteille de Bordeaux accompagne très bien une savoureuse grillade. D’autres seront aussi d’accord pour insister qu’il n’y a rien de meilleur, pour accompagner son « whippet » ou son « Oreo », qu’un bon grand verre de lait bien froid. Quand j’étais petit, mon délice était justement de tremper quelques biscuits « Village » dans un verre de lait, pour les ramollir juste à point. AH! Le lait! Quel délice!
Vous ne le savez peut-être pas (surtout si vous êtes plus jeunes), mais une page importante de l’histoire montréalaise du lait s’est jouée dans le Plateau.
Il faut rappeler qu’au début du XXème siècle, à Montréal, 25% des nouveau-nés n’atteignent pas leur première année. Ce taux de mortalité incroyable, en 1900, compare Montréal à New-Delhi, ce qui n’est pas peu dire. On blâme surtout la mauvaise qualité du lait qui est offert aux enfants et le peu de scrupules de la multitude de petits fournisseurs qui s’ingénient à trafiquer le lait qu’ils distribuent en y ajoutant de l’eau et autres produits qui finissent par s’avérer nocifs .
En 1890, Janvier-Jacques Joubert (1869-1943) gère la ferme familiale de Saint-Léonard-de-Port-Maurice et livre du lait à Montréal. En 1892, un oncle américain l’informe de l’existence de bouteilles de lait en verre et notre homme, fier entrepreneur, devient ainsi le premier laitier de l’Empire britannique à livrer son lait en bouteille. Comme le marché est florissant, il abandonne la production pour se concentrer plutôt sur la distribution.
C’est en 1899 que J.J.Joubert ouvre une petite laiterie angle Saint-Hubert et Rachel. En 1906, il déplace ses installations rue Saint-André. L’aventure est lancée, l’entreprise ne cessera de croître et occupera une bonne partie du quadrilatère Rachel Mentana, Duluth, Saint-André.
Des 1908, il installe un système de pasteurisation, bien avant qu’il ne devienne obligatoire en 1926. La même année, l’embouteillage est mécanisé et en 1931 l’entreprise participe à la distribution de lait dans les écoles montréalaises. En 1932, l’entreprise est vendue à Borden mais la populaire marque continue son chemin et les installations sont finalement démolies en 1969. Les Habitations Mentana occupent maintenant l’espace de l’ancienne laiterie.
Avant de déménager à Outremont, comme il se devait pour un « canadien-français » ayant réussi en affaires, Janvier-Jacques demeure longtemps rue Saint-Hubert, au sud de Rachel, d’où il peut admirer ses installations et leur grande cheminée.
Breuvage chou-chou de la collation des enfants, le lait occupe aussi une place importante en cuisine. Il doit donc occuper une bonne place également, dans ce numéro du bulletin consacré à l’alimentation. Alors, la prochaine fois que vous tendrez la main pour attraper un litre de lait sur la tablette du supermarché, songez à tous ces valeureux laitiers, à leurs vieux chevaux qui connaissaient la « run » par cœur et aux bouteilles de lait, qui l’hiver venu, soulevaient leurs bouchons pour vous saluer en relevant leur chapeau de crème gelée.
En 1906, J.J.Joubert ouvre des locaux au 4141 rue Saint-André au sud de Rachel. Au plus fort de l’hiver, la distribution se fait en « sleighs » (et il n’est pas nécessaire de garnir les voitures de blocs de glace). Les installations ne cesseront de croître au fil des innovations que la compagnie ajoute continuellement à ses procédés.
En 1910, on met sur pied l’œuvre de la « Goutte de lait », afin d’offrir un lait de bonne qualité aux familles démunies. Cela se transforme vite en un réseau de cliniques de puériculture afin d’informer les mères des meilleurs soins à donner à leurs enfants. En 1930, il y a 68 cliniques à Montréal, dont celle de l’Avenue du Mont-Royal angle Henri-Julien, dont on voit ici la salle qui accueille les mères avec leurs nourrissons.
Ma grand-mère maternelle, Rose-Anna Joubert était la sœur de JJ Joubert. Mon père qui était comptable a travaillé pendant plus de 40 ans dans l’édifice de la rue Saint-André de même que ma tante Lucienne. Les beaux dimanches d’été toute la famille Joubert se réunissait à Saint-Léonard-de-Port-Maurice et petits et grands se régalaient de la crème glacée qui arrivait dans de gros contenants cylindriques, gracieuseté du patriarche.
Mon père Pierre Dupont a été le dernier à livrer du lait à domicile avec sa voiturette à cheval il demeurait sur Mont-Royal./coin Papineau.
Il nous disait souvent c’était comme si le cheval connaissait ses adresses c’était fascinant de l’entendre raconter ses beau souvenirs.
Je me souviens quand le camion JJJoubert venait chercher le lait a la crèmerie de Nicolet c’était un monsieur Brisebois.
J’avais 11 12 ans quand Monsieur Laberge le laitier venait me chercher chez moi pour faire sa route avec lui et livrer du lait à ses clients rue Laurier …
J’avais 11 ou 12 ans.
J’étais en chemin pour le concert des Amis de l’Art à la salle du Plateau, au parc Lafontaine. Traversant l’intersection, je n’ai pas vu la voiture de la laiterie JJJoubert qui tournait Christophe-Colomb pour prendre la rue Marie-Anne.
La cuisse du cheval m’a frappé à la tête et j’ai roulé sous le cheval. Heureusement, le laitier a cabré l’animal, me permettant de rouler hors de danger, La cuisse d’un cheval n’a rien de commun avec son filet mignon.
Je n’ai rien dit à ma mère qui a appris l’incident lors de la visite de l’assureur.
Mon père à été livreur pour jjjoubert de 1945 à 1952 après quoi il s’est acheté une route chez Ferme St-Laurent jusqu’à sa retraite e 1986. Moi j’ai livré du lait pendant 40 ans et j’ai pris ma retraite en 2000. Aujourd’hui c’est mon fils qui à pris ma place avec plusieurs camions. J’ai travaillé avec mon père dans les année 50 avec un cheval et une voiture je me rappelle aussi des sleighs que l’on vois sur les photos.
Ma maman avait le restaurant l’autre coté de la rue saint-André pour les déjeuner des laitiers le Stalla-Coffé Bar ouvert à 3 h am en 1964
Quel est ton nom ?
Me dirigeant vers la salle du Plateau pour un concert des Amis de l’Art, j’ai été frappé par un cheval tirant une voiture du laitier JJJoubert en traversant l’intersection Marie-Anne et Christophe-Colomb. Ayant été projeté au sol par la force du choc avec l’animal, le livreur a réussi à faire cabrer son animal pour me permettre de me rouler hors du danger de ses sabots. J’avais dix ans. N’étant pas blessé, j’avais caché l’incident à mes parents qui l’ont appris lorsque l’assureur de JJJoubert est venu sonné chez moi pour vérifier mon état de santé.
Je ne pourrais dire en quelle année exactement mais je sais que mon père né en 1916 me racontait avoir fait la livraison de lait sur la rue notre dame avec une voiture tiré par des chevaux .. Je suppose que ca devait être dans les années 30 ou 40. je me souviens toute jeune avoir vu des photos de son cheval.