Rosa Bélair, femme de son époque – Sa vie de mère de famille
Les années passent. Rosa et Lionel sont toujours célibataires. Lionel avait l’habitude d’aller jouer aux cartes, au 500, le dimanche après-midi chez son frère Sinaï. Un jour de l’année 1915, Mélina et Sinaï invitèrent Rosa. Ils présentèrent alors plus officiellement Rosa à Lionel.
Dès lors, Lionel fréquenta Rosa durant deux ans. Il allait rencontrer Rosa chez ses parents. Napoléon déménageait presque à chaque année parce que, Olympe se tannait du logement. Voici ses dernières adresses : 1914-15 au 215 rue Fabre, 1915-16 au 610 rue Chambord, 1916-17 au 461 rue Gilford. Cette dernière correspondrait de nos jours au 1489 rue Gilford, entre Garnier et Fabre. L’année suivante, Napoléon déménageait encore!
Lionel lui disait: «Inquiétez-vous pas mademoiselle Rosa, je suis capable de vous faire vivre et de payer mon loyer un an d’avance». Rosa ne savait rien de lui; il ne parlait pas. Par contre, il lui écrivit plusieurs cartes postales.
Le mardi 17 avril 1917, la journée du 26e anniversaire de naissance de Lionel, à 7 h 30 du matin, eut lieu leur mariage en la paroisse de Saint-Stanislas de Kostka, à Montréal. Nous possédons la carte d’invitation de ce mariage.Voici une photo du jeune couple prise par le studio : D. Leonard, 33 Avenue du Mont Royal, Est.
Après leur mariage, le couple emménage dans un logement situé tout près de l’église Saint-Stanislas, au 362 de Lanaudière (de nos jours, le 5032 rue de Lanaudière). Il occupait le 3e étage, soit 1 chambre et 1 salon-double.
Un premier enfant, Rolland, naît le 4 févier 1918. Lionel, très fière et heureux, l’annonce aux parents et amis. Le mercredi 6 février 1918 fut publié dans le journal « La Presse », en page 13 de 14, sous la rubrique NAISSANCES.
Ce fut l’unique naissance annoncée par voie de presse.
En juillet 1918, Lionel et Sinaï sortent en famille, un dimanche, au parc Lafontaine.
À droite de Rosa, nous voyons sur la photo prise par Sinaï Latendresse, Marguerite, Marie-Ange, Irène et Cécile Latendresse dans les bras de Mélina Bélair.
À gauche de la photo, nous apercevons le canotier de Lionel.
Cette photo provient de Irène Latendresse, fille de Sinaï.
Dix mois après la naissance de Rolland, c’est au tour d’Alice. Elle naît le 23 décembre 1918. Sinaï et Mélina sont ses parrain et marraine.
Par la suite, Gilberte naît le 22 janvier 1920. La marraine est Hermine Bélair et le parrain Jérémie Daigle, son époux.
Rosa inscrivit les heures de naissances de ses trois premiers soit dans l’ordre: à 9 h, à 5 h et 10 h.
Sur les photos la famille est sur la galerie arrière. On remarque les persiennes et la porte du hangar.
Quelques semaines plus tard survient un drame. La petite Aline âgée d’un an et neuf mois décède le 30 septembre 1920. Elle est inhumée le lendemain dans le cimetière Côte-des-Neiges. Ses parents n’oublièrent jamais leur petite Aline.
La photo-carte postale, issue de la photo précédente, fut émise.
Une nouvelle Aline naît le 28 mai 1921. On conserve les mêmes parrain et marraine.
Le 10 mai 1921 Lionel achète un lot au cimetière Notre-Dame de Montréal pour la somme de 100.00 piastres.
Le 4 octobre 1921, Lionel débourse 4.50 $ à l’Œuvre et Fabrique de Notre-Dame de Montréal afin d’exhumer les corps de Cécile et Aline Latendresse et de les inhumer dans le lot familial. Cécile est la fille de Sinaï décédée le 17 janvier 1920 à l’âge de 2 ans et 7 mois.
Le 12 mai 1922 naît Fernand. Les parrain et marraine sont Raoul Macchabée, représenté par Patrice Bélair, et Florida Bélair, son épouse.
Le 30 avril 1923 naît Marcel. Les parrain et marraine sont Arthur St-Vincent et Lucienne Bélair, son épouse.
En 1923-24, le logement de la rue de Lanaudière devient trop petit avec cinq jeunes enfants. La famille déménage au 578 avenue du Mont-Royal Est correspondant de nos jours au 1038 avenue Mont-Royal Est.
Dès lors, Lionel fréquenta Rosa durant deux ans. Il allait rencontrer Rosa chez ses parents. Napoléon déménageait presque à chaque année parce que, Olympe se tannait du logement. Voici ses dernières adresses : 1914-15 au 215 rue Fabre, 1915-16 au 610 rue Chambord, 1916-17 au 461 rue Gilford. Cette dernière correspondrait de nos jours au 1489 rue Gilford, entre Garnier et Fabre. L’année suivante, Napoléon déménageait encore!
Lionel lui disait: «Inquiétez-vous pas mademoiselle Rosa, je suis capable de vous faire vivre et de payer mon loyer un an d’avance». Rosa ne savait rien de lui; il ne parlait pas. Par contre, il lui écrivit plusieurs cartes postales.
Le mardi 17 avril 1917, la journée du 26e anniversaire de naissance de Lionel, à 7 h 30 du matin, eut lieu leur mariage en la paroisse de Saint-Stanislas de Kostka, à Montréal. Nous possédons la carte d’invitation de ce mariage.Voici une photo du jeune couple prise par le studio : D. Leonard, 33 Avenue du Mont Royal, Est.
Après leur mariage, le couple emménage dans un logement situé tout près de l’église Saint-Stanislas, au 362 de Lanaudière (de nos jours, le 5032 rue de Lanaudière). Il occupait le 3e étage, soit 1 chambre et 1 salon-double.
Un premier enfant, Rolland, naît le 4 févier 1918. Lionel, très fière et heureux, l’annonce aux parents et amis. Le mercredi 6 février 1918 fut publié dans le journal « La Presse », en page 13 de 14, sous la rubrique NAISSANCES.
Ce fut l’unique naissance annoncée par voie de presse.
En juillet 1918, Lionel et Sinaï sortent en famille, un dimanche, au parc Lafontaine.
À droite de Rosa, nous voyons sur la photo prise par Sinaï Latendresse, Marguerite, Marie-Ange, Irène et Cécile Latendresse dans les bras de Mélina Bélair.
À gauche de la photo, nous apercevons le canotier de Lionel.
Cette photo provient de Irène Latendresse, fille de Sinaï.
Dix mois après la naissance de Rolland, c’est au tour d’Alice. Elle naît le 23 décembre 1918. Sinaï et Mélina sont ses parrain et marraine.
Par la suite, Gilberte naît le 22 janvier 1920. La marraine est Hermine Bélair et le parrain Jérémie Daigle, son époux.
Rosa inscrivit les heures de naissances de ses trois premiers soit dans l’ordre: à 9 h, à 5 h et 10 h.
Sur les photos la famille est sur la galerie arrière. On remarque les persiennes et la porte du hangar.
Quelques semaines plus tard survient un drame. La petite Aline âgée d’un an et neuf mois décède le 30 septembre 1920. Elle est inhumée le lendemain dans le cimetière Côte-des-Neiges. Ses parents n’oublièrent jamais leur petite Aline.
La photo-carte postale, issue de la photo précédente, fut émise.
Une nouvelle Aline naît le 28 mai 1921. On conserve les mêmes parrain et marraine.
Le 10 mai 1921 Lionel achète un lot au cimetière Notre-Dame de Montréal pour la somme de 100.00 piastres.
Le 4 octobre 1921, Lionel débourse 4.50 $ à l’Œuvre et Fabrique de Notre-Dame de Montréal afin d’exhumer les corps de Cécile et Aline Latendresse et de les inhumer dans le lot familial. Cécile est la fille de Sinaï décédée le 17 janvier 1920 à l’âge de 2 ans et 7 mois.
Le 12 mai 1922 naît Fernand. Les parrain et marraine sont Raoul Macchabée, représenté par Patrice Bélair, et Florida Bélair, son épouse.
Le 30 avril 1923 naît Marcel. Les parrain et marraine sont Arthur St-Vincent et Lucienne Bélair, son épouse.
En 1923-24, le logement de la rue de Lanaudière devient trop petit avec cinq jeunes enfants. La famille déménage au 578 avenue du Mont-Royal Est correspondant de nos jours au 1038 avenue Mont-Royal Est.
Rosa disait : « J’ai passé cinq ans à laver avec une planche dans le bain ».
Le salon de barbier de Lionel n’est pas très loin. Il était au 596 avenue du Mont-Royal Est correspondant de nos jours au 1106 avenue du Mont-Royal Est.
Jean-Paul naît le 23 décembre 1924.
Le 11 mai 1927 naît Claire. Les parrain et marraine sont Patrice Bélair et Louise Belgiorno, son épouse.
Le 19 juin 1928, Lionel achète l’immeuble situé au 4330 rue Fabre pour la somme de 10 500 $. Auparavant, Lionel avait demandé l’opinion de Sinaï : « Ça a du bon sens, c’est près de l’école et de l’église ».
C’est le 4 juillet 1929 que la famille emménagea dans la nouvelle maison. Elle se fit aider de Napoléon Bélair. Il transporta le lourd poêle à gaz. Il frotta son allumette pour sa pipe,… une explosion se fit entendre… la porte du poêle sauta au plafond. La porte retomba tout près de Claire (bébé). Elle aurait pu mourir. Heureusement, qu’il y eut plus de bruit que de blessés… Rosa, tous les 4 juillet, nous rappelait cet évènement.
Le 8 janvier 1932 naît Jeannine. Ses parrain et marraine sont Alfred Latendresse et Jeannine Lavallée, son épouse. Alfred est le fils d’Émery et Marie-Louise Portelance. Rosa perd son père le 14 mai 1939. Napoléon Bélair fut un homme très religieux et eut des funérailles en grande pompe telles que publiées dans le journal « La Presse ».
Le samedi 18 avril 1942, une centaine de personnes se réunissent pour célébrer le 25e anniversaire de mariage de Lionel et de Rosa.
Le salon de barbier de Lionel n’est pas très loin. Il était au 596 avenue du Mont-Royal Est correspondant de nos jours au 1106 avenue du Mont-Royal Est.
Jean-Paul naît le 23 décembre 1924.
Le 11 mai 1927 naît Claire. Les parrain et marraine sont Patrice Bélair et Louise Belgiorno, son épouse.
Le 19 juin 1928, Lionel achète l’immeuble situé au 4330 rue Fabre pour la somme de 10 500 $. Auparavant, Lionel avait demandé l’opinion de Sinaï : « Ça a du bon sens, c’est près de l’école et de l’église ».
C’est le 4 juillet 1929 que la famille emménagea dans la nouvelle maison. Elle se fit aider de Napoléon Bélair. Il transporta le lourd poêle à gaz. Il frotta son allumette pour sa pipe,… une explosion se fit entendre… la porte du poêle sauta au plafond. La porte retomba tout près de Claire (bébé). Elle aurait pu mourir. Heureusement, qu’il y eut plus de bruit que de blessés… Rosa, tous les 4 juillet, nous rappelait cet évènement.
Le 8 janvier 1932 naît Jeannine. Ses parrain et marraine sont Alfred Latendresse et Jeannine Lavallée, son épouse. Alfred est le fils d’Émery et Marie-Louise Portelance. Rosa perd son père le 14 mai 1939. Napoléon Bélair fut un homme très religieux et eut des funérailles en grande pompe telles que publiées dans le journal « La Presse ».
Le samedi 18 avril 1942, une centaine de personnes se réunissent pour célébrer le 25e anniversaire de mariage de Lionel et de Rosa.
L’original mesure 45 cm par 18 cm. Au centre : Lionel avec sa canne et son cigare, Jeannine et Rosa, à gauche de Lionel : un couple, Maurice Lagrenade, Gilberte, Bernard Lapierre, Aline et Claire, à droite de Rosa : Olympe Pelletier, Roland, Fernand, Marcel et Jean-Paul, puis deux hommes. Les hommes ont les bras croisés!
Entre 1944 et 1949, tous les enfants se marient. Lionel les place tous dans ses immeubles. Sur la rue Fabre, Aline emménage au 2e étage, tandis que Gilberte prend le 3e étage.
Puis sur la rue Saint-André, Lionel possédait alors l’immeuble sis au 5919, Rolland occupe le 1e étage, Jean-Paul le second et Claire le troisième.
Et en 1946, Lionel achète l’immeuble situé au 6013 et 6015 rue Saint-Hubert. Marcel emménage au rez-de-chaussée, et Fernand au 2e étage.
Les enfants de Rosa et de Lionel suivirent des cours de catéchisme comme il était coutume à cette époque. Voici des documents concernant Jeannine.
Les enfants de Rosa et de Lionel suivirent des cours de catéchisme comme il était coutume à cette époque. Voici des documents concernant Jeannine.
Après voir été confirmé le 19 avril 1939, Jeannine Latendresse fait sa Communion Solennelle le 8 juin 1944. L’original mesure 35 cm par 27 cm.
Crédit photos Jacques, Pauline et Irène Latendresse.
J’en apprends beaucoup sur la famille de mes grands-parents. Je suis surprise de voir une photo de la célébration de leur 25ème anniversaire de mariage, j’ai souvenir de la célébration de leur 50 ème en 1967, au Manoir Mercier sur la rue Rachel, où nous étions présents. Grand-papa a eu la générosité de faire l’achat de maisons pour loger ses enfants à faible loyer. L’achat d’un lot au cimetière en 1920! Encore pour ses descendants, ce lot est encore disponible d’ailleurs.
Lionel semblait faire confiance à sa famille pour prendre des décisions importantes. Je le vois différemment aujourd’hui.
Merci Jacques pour ces recherches
Très intéressant, j’ai appris plusieurs détails que j’ignorais.
Des photos qu’on s’amuse à scruter longuement. Un voyage dans le temps, au cœur de notre famille en plus !
Merci beaucoup, Jacques, pour toutes ces recherches,
Claude
Belle histoire de famille rattachée au Plateau et à Saint-Stanislas. C’est aussi le lieu de mon baptême du mariage de mes parents et de mes grands-parents paternels en 1918. C’est aussi la paroisse de ma mère adolescence au 4618 rue Fabre.
Merci pour les nouvelles du blogue
Superbe! Il y a plein de souvenirs qui me sont remontés, car j’étais de la Paroisse Saint-Stanislas moi aussi. Je m’aperçois que les histoires de ma famille ressemblent à celle écrite ici. Je suis un grand nostalgique quand il s’agit de ma famille et je vois que je le suis même avec les familles des autres. Beau récit!
Je cherche mon père biologique qui aurait eu 4 garçons avant moi Michel, Richard, François et Robert. Mon père se nommait Raymond Pilon il était musicien dans les bars années 70.
Si ca vous rappelle quelque chose j aimerais bien le savoir 🙂
Merci d’avance
Très intéressant document sur l’histoire de cette famille. Le récit nous rappelle qu’en ce temps-là, les mères «partaient souvent pour la famille» car l’église et le curé veillait au grain. Pas question «d’empêcher» la famille. Les familles étaient nombreuses mais cela ne les empêchait pas d’être très heureuses et de développer de magnifiques souvenirs. Un sacré moineau ce Lionel qui parvient à acheter autant de logements pour y loger toute sa famille. Je pense que j’aurais dû me faire barbier!
Sans compter qu’il était généreux puisqu’il logeait ses enfants dans ses immeubles.
…Lionel avait l’habitude d’aller jouer aux cartes, au 500,…
En montant cet article j’ai cru que c’était une adresse de rue, or je viens d’apprendre que le « 500 » était un jeu de cartes.
En bon français, ce jeu de cartes m’était totalement inconnu. Toujours en apprendre sur les us et coutumes du Québec, c’est ça ce qui fait le charme de ces articles.
A propos du mot « porteuse »
Je connaissais la « mère porteuse » mais j’apprends qu’en 1918 par l’article de journal qu’il y avait des « tantes porteuses » lors d’un baptême.:-)