Rosa Bélair, femme de son époque – Sa vie de jeune fille
Rosa Bélair, ma grand-mère, naît le 29 août 1892. Elle est la fille de Napoléon Bélair, journalier, et de Olympe Pelletier. Elle fut baptisée à la paroisse Saint-Jean-Baptiste de Montréal. Elle est la cadette. Rosa ne sera pas très grande du haut de ses 4 pieds et 10 pouces (1,48 m). Ce qui ne l’empêchera pas d’épouser plus tard Lionel Latendresse, et pour ceux qui seraient pressés d’en savoir plus sur la vie professionnelle de Lionel lisez cet article.
Voici sa généalogie québécoise que j’ai pu reconstituer.

Rosa est issue de :
5e génération : Napoléon Bélair et Olympe Pelletier, mariés le 19 novembre 1888 à Saint-Jean-Baptiste, Montréal,
4e génération : Louis Bélair et Célina Desjardins, mariés le 10 juillet 1866 à Terrebonne
3e génération : Hyacinthe Bélair et Marguerite Giroux, mariés le 18 février 1828 à Saint-Eustache
2e génération : Pierre Coulon dit Bélair et Josephte Chayer dit Desavier, mariés le 5 octobre 1795 à Pointe-Claire.
1e génération : Ferréol Coulon et Marie-Catherine Maurice dit Lafantaisie, le 30 janvier 1764 à Montréal.
Grâce à ses nombreuses photos, j’ai recomposé la jeunesse de ma grand-mère. La première photo daterait de l’été 1899.
5e génération : Napoléon Bélair et Olympe Pelletier, mariés le 19 novembre 1888 à Saint-Jean-Baptiste, Montréal,
4e génération : Louis Bélair et Célina Desjardins, mariés le 10 juillet 1866 à Terrebonne
3e génération : Hyacinthe Bélair et Marguerite Giroux, mariés le 18 février 1828 à Saint-Eustache
2e génération : Pierre Coulon dit Bélair et Josephte Chayer dit Desavier, mariés le 5 octobre 1795 à Pointe-Claire.
1e génération : Ferréol Coulon et Marie-Catherine Maurice dit Lafantaisie, le 30 janvier 1764 à Montréal.

Nous y voyons toute sa famille : son papa Napoléon Bélair, sa maman Olympe Pelletier, ses deux sœurs Hermine 10 ans et Florida un an et demi, puis Rosa 7 ans à droite .
Hermine et Rosa semblent tenir un missel entre leurs mains.
Trois autres enfants naîtront plus tard : Patrick (en 1902), Lucienne (en 1906) et Lucien (en 1909).
La seconde photo, a été prise en 1902, lors de sa première communion. Elle avait 10 ans tel qu’indiqué au verso de la photo.
Sur la troisième photo, prise probablement au cours de l’hiver 1904; lorsqu’elle avait 12 ans.
La seconde photo, a été prise en 1902, lors de sa première communion. Elle avait 10 ans tel qu’indiqué au verso de la photo.

C’est une mise en scène à l’intérieur d’une maison, (remarquez la dame tout à droite dont la tuque dépasse le décor). À droite encore , il y a une chaise et une horloge. Un drap blanc recouvre le prélart pour imiter la neige. Rosa est la première assise sur la traine sauvage. À gauche, nous voyons un jeune homme avec des gants, accompagné de sept femmes. Quatre des cinq dames ont une ceinture autour de leurs tailles finissant avec un pompon.

Rosa avait 13 ans elle est assise à gauche avec son beau et grand chapeau. Elle est entourée de Mélina, Malvina, Alexina et Joachim Bélair, soient ses 3 sœurs et le frère de Napoléon, son père.
Mélina, 20 ans, dépose sa main sur Rosa. Joachim, 25 ans, porte le canotier. Mélina dépose aussi sa main sur Malvina, 28 ans, épouse d’Onésime Lachapelle. Devant Malvina, ce serait Alexina (36 ans), épouse de Louis Payette. La dame en blanc à droite et l’homme avec la pipe en arrière à gauche nous sont inconnus. En haut tout à fait à droite, Célina Desjardins, née le 15 juillet 1844, épouse de Louis Bélair qui naquit le 31 mars 1834 à Sainte-Scholastique. Il décéda le 21 mai 1900, à Terrebonne et les revoici sur cette photo à gauche Louis Bélair et à droite Célina Desjardins.
Mélina, 20 ans, dépose sa main sur Rosa. Joachim, 25 ans, porte le canotier. Mélina dépose aussi sa main sur Malvina, 28 ans, épouse d’Onésime Lachapelle. Devant Malvina, ce serait Alexina (36 ans), épouse de Louis Payette. La dame en blanc à droite et l’homme avec la pipe en arrière à gauche nous sont inconnus. En haut tout à fait à droite, Célina Desjardins, née le 15 juillet 1844, épouse de Louis Bélair qui naquit le 31 mars 1834 à Sainte-Scholastique. Il décéda le 21 mai 1900, à Terrebonne et les revoici sur cette photo à gauche Louis Bélair et à droite Célina Desjardins.
Ces deux dernières photos proviennent de Pauline Latendresse, fille de Sinaï.


C’est une organisation de dévotion pour les jeunes filles. Le document original (31 x 46 cm) fut émit par la paroisse Saint-Denis.
Le 15 juin 1908 eut lieu un évènement fort important dans la vie de Rosa. Sa tante, Mélina Bélair, épouse Sinaï Latendresse. Nous connaissons de quelle façon débutèrent leurs fréquentations. Tout est décrit sur une carte postale. Étonnamment, cette carte postale unique de la famille de Sinaï, se retrouvera plus tard entre les mains de Rosa et de Lionel.
Et la restitution de son texte :
« Mademoiselle, veuillez mexcucez si je permet de vous écrire sans avoir eu le bonheur de faire votre connessance, de sorte que votre frère me parle si souvent de vous. Je connait bien votre nom, mais je n’ai pas le bonheur de connêtre votre personne même, et il m’a dit que vous désiriez avoir de mes nouvelle, et moi je fait un plaisir de vous en faire pervenir de d’ailleur je désir en bien que lorsque vous vienderai a Terrebonne, j’aurai le bonheur de vous connaitre. Et bien Alors mademoiselle tout ennatandant votre réponse, je vous envois cette carte, veuillez l’acepter car je doute pas que cette photographi va être pour vous intéressant, de sorte que je suis sur qu’il y en a un que vous connessez très bien. Au revoir, je suis (votre obligé) Mlle Milina Bélair, une réponse. »
C’était donc Joachim, le frère de Mélina, qui les présenta l’un à l’autre. Joachim aurait remis à Sinaï une photo de Mélina. Sinaï aurait par la suite prit une photo de lui-même devant le même décor. Avec ces deux photos, Sinaï fabriqua une carte postale.
« Mademoiselle, veuillez mexcucez si je permet de vous écrire sans avoir eu le bonheur de faire votre connessance, de sorte que votre frère me parle si souvent de vous. Je connait bien votre nom, mais je n’ai pas le bonheur de connêtre votre personne même, et il m’a dit que vous désiriez avoir de mes nouvelle, et moi je fait un plaisir de vous en faire pervenir de d’ailleur je désir en bien que lorsque vous vienderai a Terrebonne, j’aurai le bonheur de vous connaitre. Et bien Alors mademoiselle tout ennatandant votre réponse, je vous envois cette carte, veuillez l’acepter car je doute pas que cette photographi va être pour vous intéressant, de sorte que je suis sur qu’il y en a un que vous connessez très bien. Au revoir, je suis (votre obligé) Mlle Milina Bélair, une réponse. »
C’était donc Joachim, le frère de Mélina, qui les présenta l’un à l’autre. Joachim aurait remis à Sinaï une photo de Mélina. Sinaï aurait par la suite prit une photo de lui-même devant le même décor. Avec ces deux photos, Sinaï fabriqua une carte postale.
Il est certain maintenant que Rosa et Lionel Latendresse, frère de Sinaï, se croisèrent pour une première fois lors de ce mariage.
Nous possédons une réponse écrite de Rosa à une bonne amie sous forme d’une carte postale datée à Montréal du 14 août 1908. La seule trace de l’écriture manuscrite de ma grand-mère. En 1910, elle fréquenta l’école durant 6 mois.
« Bien chère amie. Je vous écrit ses quelque mots pour vous dire que je suis bien j’épère (j’espère) vous aussi (.) nous nous somme quiter et je ne sais pas quand on se revairra mais j’épère qu’on se revairra bien tôt (.) mais j’ai a vous dire que je suis pas parti de la campagne le Mercredi (,) je suis parti seulement le Dimanche suivant (.) Si vous aviez pu rester nous s’auran eu encore du plaisir mais notre plaisir était fini (,) mais si vous etre comme moi Je m’emnui baucoup de vous et de cher mon oncle (.) Au revoir (,) une reponse (?) silvousplait voici l’adresse Mlle Rosa Bélair, No 915 rue Drolet, Montréal PQ (,) excuser mon écriture (.) Quand vous irez a Terrebonne faite moi le dire. »
Nous possédons deux exemplaires de cette carte sur l’autre est inscrit « juillet 1908, maman 16 ans (sous peu) » écrite probablement plus tard par une de ses filles.

« Bien chère amie. Je vous écrit ses quelque mots pour vous dire que je suis bien j’épère (j’espère) vous aussi (.) nous nous somme quiter et je ne sais pas quand on se revairra mais j’épère qu’on se revairra bien tôt (.) mais j’ai a vous dire que je suis pas parti de la campagne le Mercredi (,) je suis parti seulement le Dimanche suivant (.) Si vous aviez pu rester nous s’auran eu encore du plaisir mais notre plaisir était fini (,) mais si vous etre comme moi Je m’emnui baucoup de vous et de cher mon oncle (.) Au revoir (,) une reponse (?) silvousplait voici l’adresse Mlle Rosa Bélair, No 915 rue Drolet, Montréal PQ (,) excuser mon écriture (.) Quand vous irez a Terrebonne faite moi le dire. »
Nous possédons deux exemplaires de cette carte sur l’autre est inscrit « juillet 1908, maman 16 ans (sous peu) » écrite probablement plus tard par une de ses filles.
Par le recensement de 1911, nous apprenons que Rosa, 19 ans, travaillait 60 heures par semaines comme plieuse dans une manufacture avec un revenu annuel était de 250 $. Elle habitait chez ses parents au 423 rue Gilford.

Mélina et Sinaï choisissent Lionel et Rosa comme parrain et marraine de leur fille Marie-Ange-Rosa Latendresse. L’enfant est baptisé le mardi 26 septembre 1911 en la paroisse Saint-Stanislas.
Dans la dernière photo de droite issue d’une carte postale, Rosa est dans sa vingtaine, célibataire, un cœur à prendre …

Qui touchera le cœur de cette belle jeune fille?
Crédit photos Jacques, Pauline et Irène Latendresse.
Qui touchera le coeur de cette belle jeune fille?
Mais, qui d’autre que Lionel Latendresse.
Et effectivement, un récit fort intéressant…teinté de tendresse.
J’adore!
Merci de nous ouvrir ces belles pages d’histoire.
Philippe Du Berger
En aidant Monsieur Latendresse à monter sur notre blogue son article et en lisant attentivement son contenu j’ai pris beaucoup de plaisir pour participer à la mise en valeur de ce bel hommage à Rosa sa grand-mère.
Personnellement j’aurais bien aimé découvrir autant de belles photos de ma grand-mère pour les faire « parler ».
Merci, Jacques pour votre geste.
Ange Pasquini webmestre